Economie

Enjeux et défis de la création d’un pôle intégré d’investissement (1/3)

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Ces dernières années, la dynamique de la coopération internationale au développement a subi les conséquences de plusieurs chocs économiques et financiers qui ont affecté l’économie mondiale.

Dans certains pays donateurs, la baisse des niveaux d’activité économique due aux mesures fiscales et monétaires de sauvetage a considérablement impacté les finances publiques, limitant leur capacité à augmenter les flux sortants et liés au développement.

Défis et perspectives

En ce qui concerne la Tunisie, l’environnement institutionnel, économique et social a été largement affecté par la montée des risques notamment au cours de la dernière décennie, entraînant une fluctuation des ressources de financement allouées au développement, tant internes qu’externes.

La logique généralement suivie privilégie les pays présentant un potentiel clair d’émergence, même s’ils ont des besoins non couverts. Cette logique, appliquée aux pays à revenus moyens, explique pourquoi la Tunisie reçoit traditionnellement une part moyennement conséquente des flux nécessaires au développement.

Dans ce contexte, divers facteurs clés sont nécessaires pour renforcer le système de coopération internationale en particulier en matière d’investissement étranger. Pour la Tunisie, il est crucial de modifier les politiques et les priorités actuelles d’attribution des flux du développement.

Vers un nouveau mode de gouvernance

Si la coopération internationale s’efforce de réduire les écarts entre les opportunités et les besoins dans les pays à ressources limitées, de grandes disparités persistent au sein des groupes de pays classés par niveau de revenu. Entre 2010 et 2020, le revenu par habitant moyen dans les pays à revenu moyen-bas variait de 2 143 à 9 277 dollars. Des disparités similaires étaient observées dans les pays à revenu moyen-élevé, avec un revenu par habitant allant de 4 400 à 21 547 dollars.

Ces chiffres, bien qu’ils représentent des moyennes, révèlent des écarts importants d’un pays à l’autre au sein d’un même groupe de revenu. Il est important de noter que la période 2010-2020 a été marquée par des événements majeurs tels que la crise financière mondiale et la pandémie de COVID-19, qui ont pu avoir un impact significatif sur les disparités des revenus et de la pauvreté.

Comprendre ces disparités est crucial pour élaborer des politiques et des programmes de développement efficaces visant à promouvoir une répartition plus équitable des revenus dans les pays à revenu faible et intermédiaire.

Il serait naturel que l’allocation des flux financiers nécessaires au développement et la coopération internationale soient basées sur les besoins spécifiques des pays et ciblent les secteurs les plus solides.

Pour la Tunisie, les priorités de financement devraient être fixées sur la base d’un ensemble d’indicateurs reflétant les particularités du contexte national. Le pays doit disposer d’informations détaillées pour identifier les domaines prioritaires et les besoins de financement non couverts. Cela permettrait de pallier les carences de coordination entre les parties prenantes nationales et les émetteurs internationaux, assurant ainsi un financement plus équilibré entre les secteurs.

A suivre.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Publié par
Mohamed Ben Abderrazek