La ministre de la Famille, de la Femme, de l’Enfance et des Seniors, Asma Jabri, a présidé ce mardi 10 décembre 2024 une session de travail au siège du ministère pour dévoiler les résultats d’une étude nationale sur les pratiques disciplinaires envers les enfants. Réalisée en collaboration avec l’UNICEF, cette étude met en lumière les perceptions et pratiques des familles tunisiennes en matière d’éducation.
Une étude pour repenser l’éducation familiale
Selon Asma Jabri, cette enquête vise à renforcer le rôle de la famille en tant que noyau fondamental de la société, tout en mettant l’accent sur la protection et l’éducation positive des enfants. Intitulée « Prévention et protection », cette démarche s’inscrit dans la stratégie nationale du ministère et entend enrichir les programmes de prévention contre la violence.
L’étude a recueilli les données de 1 002 participants âgés de plus de 18 ans, répartis sur l’ensemble des gouvernorats de Tunisie. Les résultats sont sans appel :
- 85 % des répondants considèrent que le châtiment corporel a des effets négatifs sur l’éducation des enfants.
- Seulement 31 % des participants connaissent les structures officielles de protection de l’enfance, dont 86,7 % citent les délégués à la protection de l’enfance.
Vers une éducation positive et non violente
Cette étude marque un tournant dans les efforts du ministère pour promouvoir une éducation non violente et renforcer les mécanismes de protection. Les conclusions seront utilisées pour élaborer des contenus éducatifs et des campagnes de sensibilisation à destination des familles, des professionnels de l’enfance et des enfants eux-mêmes.
Le représentant de l’UNICEF en Tunisie, Michel Le Pichoux, a salué l’initiative. Il a mis en avant l’importance d’outils comme le numéro vert 1809, dédié à l’écoute et à l’orientation des familles, et le rôle des délégués à la protection de l’enfance, qui interviennent pour lever les menaces pesant sur les enfants.
Des recommandations pour un avenir meilleur
L’étude insiste sur la nécessité de renforcer la sensibilisation aux mécanismes de protection et de promouvoir les alternatives éducatives non violentes. Cela passe par un accompagnement accru des familles et la formation des professionnels travaillant avec des enfants.
Le comité national multisectoriel pour la prévention et la protection des enfants, composé de représentants ministériels, d’organismes publics, d’associations et d’organisations nationales, a activement participé à cette session.
L’événement s’inscrit dans le cadre du Mois de la protection de l’enfance, sous le slogan « Dans la prévention, il y a protection », reflétant une volonté claire de placer les droits et le bien-être des enfants au cœur des priorités nationales.
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