Tunisian Islamists protest against the Tunisian government and demand the wearing of the veil by all Tunisian women on April 1, 2011 in Tunis. Tunisian women will soon be allowed to wear the Islamic headscarf in photographs on their identity papers, according to an announcement from the interior ministry published by the TAP news agency. The banners read 'Tunisia has been built on the belief of god', 'Tunisia is a Muslim. Woman must wear the veil on her Identification Card photo'. AFP PHOTO/ FETHI BELAID (Photo credit should read FETHI BELAID/AFP/Getty Images)
Des postes de police, des sièges de parti politique et celui de l’Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT), ont été incendiés, des routes bloquées en plusieurs endroits par des salafistes. A Sijoumi, un tribunal a été incendié.
Les incidents ont éclaté le 10 juin 2012, jour de la clôture du « Printemps des arts plastiques », organisé au palais Abdellia à La Marsa.
48 heures après, un couvre-feu a été instauré à Tunis, mardi 12 juin 2012, dans sept autres gouvernorats, à Ben Arous, Manouba, l’Ariana, à Sousse, Monastir, Jendouba, Médenine et dans la ville de Ben Gardane, près de la frontière libyenne.
Cette décision, a été prise suite à une flambée de violence au cours de laquelle des salafistes ont affrontés les forces de l’ordre, faisant plus de 100 blessés, dont 65 parmi les policiers, selon un premier bilan établi par le ministère de l’intérieur.
Une majorité de peintures avaient pour thème principal des “barbus” ou des femmes en niqab. L’une des toiles, particulièrement visées par les salafistes, montrait une femme nue entourée d’hommes noirs portant la barbe avec, à la place du sexe, un plat de couscous. Des tableaux-affiches contenaient les slogans “République islaïque de Tunisie” ou “Niqab ni soumise”.
Le jour de la clôture, un homme est venu avec un huissier faire un “constat” sur les œuvres exposées. Puis quelques salafistes sont entrés protester contre les artistes et leurs toiles jugées insultantes et contre les valeurs de l’islam.
Des salafistes sont parvenus à s’introduire à l’intérieur de l’exposition et ont détruit quatre œuvres.
Après le cinéma, la télévision, le théâtre, déjà la cible d’incidents, les artistes-peintres ont été à leur tour visés par des salafistes.
Le ministre des affaires religieuses de l’époque, Nourredine Khadmi, déclara que “L’atteinte au sacré est une ligne rouge. Il faut respecter le peuple tunisien, sa dignité, sa civilisation et son histoire.” A ses côtés, Mehdi Mabrouk, le ministre islamiste de la culture de l’époque quant à lui, a annoncé la fermeture du palais Abdellia.
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