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Etats de droit 2024 : Classement mondial et arabe

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Le World Justice Project (WJP) a publié son Index de l’État de droit 2024, révélant les performances de 142 pays selon des critères liés à la gouvernance, à la justice et à la sécurité.

Ce classement mondial, établi par des enquêtes rigoureuses, met en évidence les pays en tête ainsi que ceux confrontés à de sérieux défis, avec un éclairage particulier sur la position des pays arabes, dont la Tunisie.

Top 10 des pays les mieux classés

Le top 10 est largement dominé par les pays européens, notamment nordiques, qui sont reconnus pour leurs solides institutions et leur gestion de l’État de droit :

  1. Danemark
  2. Norvège
  3. Finlande
  4. Suède
  5. Allemagne
  6. Pays-Bas
  7. Nouvelle-Zélande
  8. Suisse
  9. Estonie
  10. Luxembourg

Ces pays obtiennent des scores élevés en raison de la transparence de leur gouvernement, de la stabilité de leur système judiciaire et d’une gestion rigoureuse de la corruption.

Les 10 derniers pays dans le classement mondial

En bas du classement, les 10 pays suivants font face à des faiblesses structurelles majeures, souvent dues à des conflits ou à un manque de gouvernance efficace :

  1. Venezuela
  2. Cambodge
  3. Afghanistan
  4. Haïti
  5. République démocratique du Congo
  6. Soudan
  7. Nicaragua
  8. Iran
  9. Myanmar
  10. Syrie

Ces pays sont pénalisés par des systèmes judiciaires affaiblis et des droits fondamentaux limités.

Top 8 des pays arabes et focus sur l’Égypte

Parmi les pays arabes, voici les huit premiers dans l’Index 2024 :

  1. Émirats Arabes Unis : 37ᵉ place mondiale, avec des performances solides en matière de sécurité publique et de transparence.
  2. Koweït : 52ᵉ, grâce à des efforts accrus pour renforcer la transparence.
  3. Jordanie : 59ᵉ, caractérisée par une stabilité institutionnelle modérée.
  4. Tunisie : 65ᵉ, avec des résultats mitigés dans la justice civile.
  5. Algérie : 84ᵉ, présentant des défis dans les domaines de la justice pénale.
  6. Qatar : 85ᵉ, qui affiche des résultats positifs en sécurité mais doit améliorer le respect des droits fondamentaux.
  7. Maroc : 92ᵉ, en proie à des défis de transparence gouvernementale et de justice civile.

Concernant L’Égypte ( 136ᵉ) , il est l’un des pays arabes les moins bien classés, avec des scores faibles en matière de droits fondamentaux et de justice.

La Tunisie : une performance contrastée

La Tunisie, classée 65ᵉ, présente des résultats contrastés :

  • Contrôle des pouvoirs : La Tunisie obtient un score modéré dans ce domaine, illustrant des efforts pour équilibrer les nouvelles institutions.
  • Absence de corruption : La Tunisie est dans la moyenne avec des progrès significatifs.
  • Droits fondamentaux : Le pays affiche des performances moyens dans la protection des droits individuels.
  • Sécurité : La sécurité publique est modérée mais stable, avec des défis dans certaines régions.
  • Justice civile et pénale : Le pays rencontre des difficultés, notamment des délais de traitement des affaires.

La France : une position stable mais perfectible

La France se classe à la 21ᵉ place mondiale et présente des performances solides dans plusieurs domaines :

  • Contrôle des pouvoirs : Bien positionnée avec une bonne indépendance institutionnelle, bien que des améliorations soient possibles.
  • Absence de corruption : La France atteint la 20ᵉ place, un indicateur de la transparence dans la gestion publique.
  • Droits fondamentaux : La France est bien notée, mais des progrès peuvent être réalisés dans la justice sociale et l’égalité des droits.
  • Sécurité : La France est classée 46ᵉ dans ce domaine, principalement en raison de défis liés à l’ordre public.

Comprendre le World Justice Project Rule of Law Index

Le World Justice Project Rule of Law Index est une référence mondiale qui évalue les pays selon huit critères principaux : les limites des pouvoirs gouvernementaux, l’absence de corruption, l’ouverture du gouvernement, les droits fondamentaux, la sécurité, l’application des lois, la justice civile et la justice pénale.

Basé sur plus de 154 000 enquêtes auprès de citoyens et d’experts, ce classement est utilisé pour guider les réformes, informer les politiques et soutenir les initiatives de renforcement de l’État de droit.

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