Economie

États-Unis : Grandes manifestations contre Trump et Musk, accusés de s’attaquer aux services publics

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Une mobilisation nationale contre les politiques de Trump et Musk

Des milliers d’Américains sont descendus dans les rues ce samedi 5 avril 2025, dans plusieurs villes à travers les États-Unis, pour dénoncer les coupes massives dans les budgets publics menées par l’administration Trump, ainsi que la politique menée par Elon Musk, chargé de mettre en œuvre une réforme drastique de l’État fédéral.

La manifestation la plus emblématique s’est tenue à Washington, sur l’esplanade du National Mall, à proximité immédiate de la Maison-Blanche.

“Bas les pattes” : un mot d’ordre unifié

Organisée à l’appel de plusieurs mouvements citoyens progressistes comme Indivisible, cette journée d’action visait à dénoncer une concentration excessive du pouvoir exécutif et une attaque contre les services publics et les droits sociaux. Le message principal lancé aux dirigeants était sans équivoque :

« Donald Trump et Elon Musk pensent que ce pays leur appartient. Ils prennent tout ce qu’ils peuvent et défient le monde de les arrêter. »

Le mot d’ordre de la mobilisation, affiché sur des pancartes et relayé sur les réseaux sociaux : « Bas les pattes ! »

Des pancartes aux messages forts

Au cœur de la capitale fédérale, plusieurs milliers de manifestants se sont rassemblés en milieu de journée. Des slogans tels que « Pas touche à la Sécurité sociale »,

« Le fascisme est arrivé » ou encore « La démocratie n’est pas à vendre » ont été brandis. Certains arboraient le drapeau américain à l’envers, symbole militaire de détresse devenu un marqueur de protestation politique.

Un mélange de générations en colère

Parmi les participants, un large contingent de retraités, en particulier d’anciens fonctionnaires publics, côtoyait de nombreux jeunes manifestants. Plusieurs familles sont venues avec enfants et poussettes, illustrant une mobilisation intergénérationnelle.

« C’est extrêmement inquiétant de voir ce qui arrive à nos institutions », confie Jane Ellen Saums, 66 ans, résidant à Fairfax.

« On a l’impression qu’un coup d’État a déjà eu lieu », déclare de son côté Elissa Parker, avocate retraitée de 78 ans.

Certains jeunes dénoncent également le manque de réactivité du parti démocrate. Abbott Sherwin, étudiant de 19 ans venu de Caroline du Nord, estime que « beaucoup de jeunes, surtout parmi les plus progressistes, trouvent que le parti démocrate est trop modéré et ne défend pas vraiment leurs droits ».

Une politique économique décriée

Depuis son retour à la Maison-Blanche le 20 janvier, Donald Trump a confié à Elon Musk la mission de réduire le poids de l’État fédéral. Le PDG de Tesla, SpaceX et du réseau social X a lancé une série de mesures budgétaires sévères, qui touchent les aides sociales, l’éducation, la recherche et la fonction publique. Plusieurs milliers de licenciements auraient déjà été actés dans les agences fédérales.

Ces décisions, jugées brutales par l’opposition démocrate et les syndicats, alimentent un climat de défiance face à ce que certains qualifient d’expérimentation technocratique déconnectée des réalités sociales.

Une mobilisation qui dépasse les frontières américaines

Au-delà des États-Unis, des rassemblements de soutien ont également été signalés à Paris, Berlin et Londres, preuve que la politique intérieure américaine continue de susciter l’attention internationale.

Alors que l’administration Trump poursuit sa ligne de rigueur, la rue américaine semble déterminée à se faire entendre. Reste à voir si cette mobilisation citoyenne pèsera sur les décisions à venir, ou si elle sera simplement le début d’un long bras de fer entre pouvoir exécutif renforcé et opposition populaire.

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