Un premier cas grave de grippe aviaire H5N1 a été détecté aux États-Unis, marquant une étape préoccupante dans la gestion de cette épidémie mondiale. Ce patient, hospitalisé en Louisiane dans un état critique, fait partie des 61 cas humains recensés dans le pays depuis avril, selon les Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC).
Une situation critique en Louisiane
Le patient, âgé de plus de 65 ans et souffrant de pathologies préexistantes, a développé une sévère infection respiratoire après avoir été en contact avec des oiseaux malades dans une basse-cour. Son cas est le plus grave signalé aux États-Unis, où la majorité des patients atteints n’ont présenté que des symptômes bénins.
Un séquençage génomique a révélé que le virus H5N1 à l’origine de cette infection appartient à la même souche que celle identifiée dans l’État de Washington, au Canada et chez des volailles américaines. Bien qu’aucune transmission interhumaine n’ait été confirmée, les autorités sanitaires restent en alerte.
La Californie en état d’urgence
Face à la propagation rapide du virus dans ses élevages bovins, le gouverneur de Californie, Gavin Newsom, a déclaré mercredi l’état d’urgence. Cette mesure vise à permettre une réponse rapide et coordonnée des agences gouvernementales pour contenir l’épidémie.
Le virus H5N1 a été détecté dans des troupeaux de vaches et même chez un porc dans une ferme de l’Oregon. Plus inquiétant encore, des cas humains ont été signalés sans contact direct connu avec des animaux infectés, suggérant une potentielle évolution du virus facilitant sa transmission.
Une propagation mondiale préoccupante
Depuis octobre 2021, la grippe aviaire a causé la mort de plus de 300 millions d’oiseaux à travers le monde, affectant 108 pays et territoires. Le virus a également été détecté chez plus de 70 espèces de mammifères, renforçant les craintes d’une mutation qui pourrait faciliter une transmission entre humains.
L’épidémie s’accompagne d’une surveillance accrue des produits alimentaires, notamment le lait cru, après que des traces du virus y ont été détectées.
Cette découverte soulève des questions sur la gestion de l’épidémie par la nouvelle administration Trump, notamment à la lumière des positions controversées de Robert Kennedy Jr., ministre de la Santé désigné et défenseur du lait cru.
Une vigilance renforcée
Les autorités sanitaires insistent sur la nécessité d’une surveillance accrue pour contenir la propagation du virus et prévenir une éventuelle pandémie. La chercheuse Rebecca Christofferson, de l’université d’État de Louisiane, souligne l’importance de détecter rapidement les cas asymptomatiques et d’établir des mesures préventives robustes.
En dépit des risques, les CDC estiment que le danger immédiat pour la santé publique reste faible, mais la situation exige une vigilance continue pour éviter une crise sanitaire mondiale.
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