Le marché immobilier en Tunisie occupe une place centrale dans l’économie nationale, représentant environ 6,6 % du PIB.
En 2025, ce secteur continue d’évoluer sous l’influence de facteurs économiques, réglementaires et sociaux. Alors que les grandes villes enregistrent des hausses de prix significatives, les zones rurales offrent des opportunités plus accessibles. Entre dynamisme et prudence, le secteur immobilier tunisien reflète une économie en transition.
Disparités régionales marquées des prix immobiliers
En 2025, les prix des biens immobiliers affichent des variations notables selon les régions. Dans les grandes villes comme Tunis, Sfax et Sousse, une hausse de 5 à 7% est prévue, notamment dans les quartiers résidentiels prisés de Tunis.
Ces augmentations sont alimentées par une forte demande urbaine et une offre limitée dans certaines zones. À l’inverse, les régions côtières comme Hammamet et Sousse voient des hausses plus modérées, oscillant entre 3 et 4%, avec un attrait particulier pour les biens proches du littoral.
Les zones rurales et périphériques, quant à elles, maintiennent une relative stabilité des prix. Cette tendance pourrait séduire les primo-accédants à la recherche de logements abordables ou les investisseurs intéressés par des projets à long terme. Toutefois, cette stabilité est également liée à un accès limité au crédit immobilier dans ces régions.
L’impact des taux d’intérêt sur le marché
Les taux d’intérêt fixés par la Banque Centrale de Tunisie jouent un rôle déterminant dans l’évolution du marché immobilier. En période de taux élevés, les prêts hypothécaires deviennent coûteux, ce qui freine la demande pour les biens immobiliers. Ce phénomène est particulièrement visible dans les zones rurales où l’accès au crédit est déjà restreint.
En revanche, une baisse des taux stimule l’accessibilité au crédit, favorisant ainsi une hausse de la demande dans les grandes villes et les zones côtières.
Cette dynamique influence directement la capacité d’achat des ménages tunisiens. Des taux bas permettent aux emprunteurs de réduire leurs mensualités et d’augmenter leur pouvoir d’achat immobilier. Cependant, une gestion prudente des politiques monétaires reste essentielle pour éviter tout risque inflationniste qui pourrait affecter le coût global de la vie.
Réformes fiscales pour soutenir l’accès au logement
Le Projet de Loi de Finances 2025 (PLF 2025) introduit plusieurs mesures fiscales destinées à faciliter l’accès à la propriété. Parmi celles-ci figure une réduction de la TVA à 7% pour les biens immobiliers d’une valeur inférieure à 400 000 dinars. Cette initiative vise non seulement à encourager l’acquisition de logements par les classes moyennes, mais également à stimuler le secteur de la construction.
Ces réformes fiscales pourraient transformer le paysage immobilier tunisien en favorisant un équilibre entre croissance économique et accessibilité au logement. Les investisseurs y voient une opportunité stratégique pour répondre aux besoins croissants en matière d’habitat tout en participant au développement économique du pays.
Le marché immobilier tunisien en 2025 se positionne comme un secteur clé offrant des opportunités variées selon les régions et les segments socio-économiques. Tandis que les grandes villes continuent d’attirer grâce à leur potentiel de valorisation, les zones rurales restent attractives pour leur accessibilité financière.
Avec des réformes fiscales adaptées et une politique monétaire vigilante, ce secteur semble prêt à répondre aux attentes croissantes des Tunisiens en matière de logement et d’investissement immobilier durable.
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