En 2016, le ministre israélien d’extrême droite, Bezalel Smotrich, exprimait une vision expansionniste ambitieuse pour Israël, rêvant de frontières s’étendant sur six pays arabes.
Toutefois, ces aspirations se sont rapidement transformées en cauchemar en 2023, avec l’opération “Al-Aqsa Flood” menée par les Brigades Izz al-Din al-Qassam, qui a plongé Israël dans une crise militaire sans précédent.
En 2016, Bezalel Smotrich, alors membre du Knesset, déclarait à la chaîne israélienne “Channel 2” qu’Israël devait inclure des territoires appartenant à six pays arabes, dont la Syrie, le Liban, la Jordanie, l’Égypte, l’Arabie saoudite et l’Irak. À ses yeux, ces territoires faisaient partie du “Grand Israël”, et il prédisait même la construction du troisième temple sur les ruines de la mosquée Al-Aqsa. Smotrich, aujourd’hui à la tête du parti “Sionisme religieux”, défendait également l’idée de dissoudre l’Autorité palestinienne et d’annexer la Cisjordanie à Israël.
Ces propos provoquèrent une onde de choc à l’époque, mais ils illustrent un programme nationaliste extrême que certains politiciens israéliens tentent encore de promouvoir. Smotrich a même évoqué la possibilité que Jérusalem, la capitale d’Israël, s’étende jusqu’à Damas, renforçant ainsi les ambitions expansionnistes du gouvernement israélien.
Bien que Smotrich et ses partisans aient rêvé d’un “Grand Israël”, ces ambitions ont pris un sérieux coup lors de l’opération “Al-Aqsa Flood” menée le 7 octobre 2023 par les Brigades Izz al-Din al-Qassam, la branche armée du Hamas. Cette incursion dans les colonies israéliennes près de Gaza a entraîné la mort de plus de 1 200 soldats et colons israéliens, en plus de la capture de plus de 250 autres.
Cet événement marqua un tournant dans le conflit israélo-palestinien. Les colonies entourant Gaza, souvent perçues comme une source d’autosuffisance alimentaire pour Israël, se sont rapidement vidées de leurs habitants sous la pression militaire des factions palestiniennes. L’escalade qui s’ensuivit a exposé les vulnérabilités d’Israël face à une résistance bien organisée et déterminée.
En représailles, Israël lança une invasion terrestre de la bande de Gaza, accompagnée de bombardements intenses qui ont causé la mort de plus de 42 000 personnes, principalement des femmes et des enfants. Ce conflit a également dévasté les infrastructures de Gaza, plongeant la région dans une crise humanitaire sans précédent. Cependant, malgré l’intensité de l’offensive, l’armée israélienne a subi des pertes sévères, notamment la mort de 400 de ses meilleurs officiers et soldats dans les combats.
Israël n’a pas non plus réussi à récupérer ses prisonniers ni à renverser le Hamas de son bastion à Gaza, révélant ainsi l’échec d’une stratégie militaire visant à affaiblir la résistance palestinienne.
En parallèle à l’opération de Gaza, le Hezbollah libanais a ouvert un front au nord, augmentant la pression sur Israël. Cette offensive coordonnée a contraint plus de 150 000 Israéliens à fuir leurs foyers dans les colonies du nord. La situation s’est progressivement transformée en une confrontation directe entre Israël et le Hezbollah, ajoutant un deuxième front à une guerre déjà difficile à gérer.
Les propos de Smotrich, vieux de sept ans, prennent aujourd’hui une tout autre dimension. Le “rêve” d’un Israël aux frontières élargies s’est heurté à la réalité brutale d’un conflit avec des adversaires déterminés, capables de frapper au cœur des colonies israéliennes. En 2023, les ambitions expansionnistes de Smotrich et d’autres partisans du “Grand Israël” semblent plus éloignées que jamais, alors qu’Israël fait face à des défis sécuritaires croissants.
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