Chose promise, chose due… Le bouillant président américain, Donald Trump, s’était engagé à entamer le processus d’expulsion des migrants illégaux dès le premier jour de son mandat, chose faite. Beaucoup de ses électeurs pétris de haine et dont le cerveau est embrumé par des fantasmes sur la dangerosité de ces hordes de migrants ont voté Trump (lui-même a lâché des bruits funestes sur les Haïtiens qui mangent des chats) pour qu’il fasse le “grand ménage”. Et en général le républicain fait ce qu’il dit, c’est d’ailleurs son unique qualité, même si le sens et la portée de ces actions sont une toute autre affaire.
Beaucoup de promesses matérialisées dans des décrets qu’il a signés par dizaines resteront lettre morte. Certaines comme les dispositions sur le droit du sol et les naturalisations – encore les étrangers – feront face à une opposition forte devant les tribunaux et tomberont pour inconstitutionnalité ; d’ailleurs un juge a bloqué le décret sur le droit du sol. D’autres décisions futures sur le Groenland ou le Canada provoquent déjà des répliques. Pour l’Europe le président américain hésite à lâcher un chiffre sur sa taxation punitive, car la Maison Blanche sait que les 27 Etats-membres de l’Union européenne ont des moyens de rétorsion et qu’ils feront mal. Mais pour le reste, comme les expulsions, Trump peut foncer sans crainte.
La Colombie a été l’une de ses premières cibles. Le président colombien, Gustavo Petro, a tenté l’affrontement en renvoyant les avions militaires américains chargés de migrants, mais il a vite cédé. Bogota n’a pas les moyens de tenir tête à Washington. In fine le président Petro a envoyé son avion pour ramener ses ressortissants indésirables. Offrir aux clandestins un départ en “fisrt class” tout en sauvant la face. L’US Immigration and Customs Enforcement (ICE), l’agence de police douanière et de contrôle des frontières du département de la Sécurité intérieure des USA, s’attaque maintenant aux Algériens, aux Marocains et aux Tunisiens.
Eux aussi sont classés parmi les immigrés sans papiers catalogués comme “des menaces pour la sécurité nationale”. Le document de l’ICE, relayé par la chaîne Fox News, mentionne le nombre et les nationalités des individus inscrits au registre des ressortissants étrangers qui font l’objet d’une décision définitive d’expulsion. Les chiffres précisent qu’à la date du 24 novembre 2024 il y avait un total de 1 445 549 immigrés clandestins dans le registre de l’ICE dont l’ordre d’expulsion est définitif.
Le tableau transmis par l’autorité douanière américaine contient la répartition par pays de ces personnes expulsables. On y lit que 306 ressortissants algériens installés illégalement aux États-Unis sont sous le coup d’une décision définitive d’éloignement, quels que soient par ailleurs les solides liens entre Alger et Washington. 495 Marocains sont sur ce tableau et il y a beaucoup moins de Tunisiens, 160. Donc fatalement tout ce monde subira le même sort que les migrants illégaux colombiens inscrits dans le registre de l’ICE.
Mais ils ne sont pas les seuls, Trump frappera aussi ses “amis européens”. Ainsi un total de 402 ressortissants français sont inscrits sur ce fameux tableau et finiront donc comme les Maghrébins. De ce point de vue tout le monde sera logé à la même enseigne. Parmi les immigrés expulsables des USA il y a également 355 ressortissants italiens (même si le président américain a les meilleurs relations du monde avec Giorgia Meloni), 60 citoyens autrichiens, 46 Belges, 22 Finlandais, 211 Grecques, 2303 Polonais, 360 Portugais, 3065 Espagnols, 120 Suédois et 60 Suisses.
Avec le nouvel homme fort des Etats-Unis d’Amérique tout le monde sera servi, il n’y aura aucun traitement de faveur en fonction de la position géographique ou de la puissance du pays d’origine… Enfin, selon les déclarations de l’occupant de la Maison Blanche.
Enfin sachez que le 24 janvier 2025 un total de 265 migrants expulsés ont regagné le Guatemala, d’après les autorités locales. Cette semaine les expulsions massives aux États-Unis montent en intensité, quelque 1000 migrants ont été arrêtés dimanche dernier dans tout le pays et des centaines de milliers d’illégaux sont hantés par un aller simple qui ruinera leurs rêves américains.
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