Economie

Faire voler les avions sans pétrole : le défi du siècle pour l’industrie aéronautique

Faire voler les avions sans pétrole : le défi du siècle pour l’industrie aéronautique

L’industrie aéronautique se trouve à un tournant crucial de son histoire, confrontée au défi de réduire son empreinte carbone et de s’affranchir de sa dépendance au pétrole. Les enjeux sont colossaux, mais les solutions émergent. Électricité, hydrogène, carburants de synthèse ou issus de la biomasse : la transition énergétique dans le secteur de l’aéronautique nécessitera des investissements massifs et une collaboration sans précédent entre les acteurs de l’industrie.

SAF : les carburants aériens durables au cœur de la transition

Parmi les solutions émergentes, les SAF (Sustainable Aviation Fuels) ou carburants aériens durables, occupent une place centrale. Ils sont considérés comme l’une des clés pour réduire l’empreinte carbone du secteur de l’aviation. Les SAF sont produits à partir de matières premières renouvelables telles que la biomasse, les déchets agricoles ou encore les résidus forestiers. Ils peuvent également être synthétisés à partir d’hydrogène vert et de dioxyde de carbone capturé dans l’atmosphère.

Les objectifs ambitieux de l’Union Européenne

Pour accélérer la transition vers des carburants plus durables, l’Union Européenne a récemment fixé des objectifs ambitieux. Le 13 septembre, les eurodéputés ont adopté une résolution visant à encourager l’industrie aéronautique à intégrer davantage de SAF dans son mix énergétique. L’objectif est clair : incorporer 2% de SAF d’ici 2025, augmenter cette proportion à 6% d’ici 2030, et viser un impressionnant 70% à l’horizon 2050.

Pourtant, ce chemin vers une aviation plus verte est semé d’embûches. La production de SAF à grande échelle nécessite des investissements considérables dans les infrastructures et les technologies. De plus, la compétition pour l’utilisation des matières premières renouvelables entre l’aviation, l’industrie automobile et d’autres secteurs est susceptible de faire grimper les coûts.

Électricité et Hydrogène : d’autres alternatives prometteuses

Outre les SAF, d’autres alternatives gagnent du terrain. L’électricité, par exemple, est de plus en plus utilisée dans l’aviation, notamment pour les petits avions de transport régional et les drones. Les progrès dans les batteries électriques permettent d’accroître l’autonomie de ces appareils.

L’hydrogène est également une option intéressante pour l’aviation. L’hydrogène vert, produit à partir d’énergies renouvelables, pourrait être utilisé comme source d’énergie pour les moteurs à combustion interne ou les piles à combustible.

Collaboration et Innovation : Les mots d’ordre

La transition vers une aviation plus propre ne sera pas une mince affaire. Elle exigera une collaboration étroite entre les gouvernements, l’industrie aéronautique, les fabricants de moteurs, les compagnies aériennes et les chercheurs. De plus, l’innovation technologique sera cruciale pour surmonter les défis techniques liés à la production et à l’utilisation de carburants alternatifs.

Faire voler les avions sans pétrole est un défi colossal, mais il est nécessaire pour réduire l’impact environnemental de l’aviation. Les SAF, l’électricité et l’hydrogène offrent des perspectives prometteuses, mais la route est longue. Avec des objectifs ambitieux fixés par l’Union Européenne et une détermination croissante de l’industrie, l’aéronautique se prépare à relever le défi du siècle : voler plus proprement et de manière plus durable.

 

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