Fermetures d’usines : Kaïs Saïed appelle à une réhabilitation urgente des sites industriels

Relancer les industries fermées pour créer des emplois

Le président de la République tunisienne, Kaïs Saïed, a reçu le vendredi 20 décembre 2024, au palais de Carthage, Fatma Thabet, ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie. Lors de cette réunion, le chef de l’État a exprimé sa détermination à trouver des solutions urgentes pour relancer plusieurs industries historiques fermées, dont les équipements ont été en partie cédés dans des conditions controversées.

Ces fermetures, selon le président, ont entraîné une perte importante d’emplois et une augmentation alarmante du taux de chômage, notamment dans des régions déjà fragilisées économiquement.

Les exemples marquants : une histoire à réécrire

Parmi les cas évoqués figurent deux exemples emblématiques :

1. Le complexe industriel de Mazzouna à Sidi Bouzid : Une usine qui fut autrefois un acteur clé du tissu économique local, mais dont la fermeture a laissé un vide économique et social.
2. La minoterie historique de Dahmani, dans le gouvernorat du Kef : Fondée en 1912, cette structure produisait des farines d’une qualité exceptionnelle, mais son activité a été suspendue il y a plusieurs décennies sous prétexte de modernisation.

Ces deux exemples illustrent, selon Kaïs Saïed, des ressources industrielles et patrimoniales abandonnées, alors qu’elles pourraient être réactivées pour stimuler l’emploi et contribuer à la souveraineté économique du pays.

Un devoir national et une vision pour l’avenir

Le président a insisté sur la nécessité de redonner vie à ces infrastructures pour permettre au peuple tunisien de retrouver son droit au travail, un pilier fondamental de la révolution du 17 décembre 2010. Pour Kaïs Saïed, ces industries représentent des richesses nationales qui ne doivent pas être gaspillées, mais plutôt mises au service du développement et de la réduction des inégalités régionales.

Cette démarche s’inscrit dans une vision plus large visant à renforcer l’autonomie industrielle de la Tunisie tout en créant des opportunités pour des milliers de citoyens sans emploi.

Un chantier ambitieux pour la ministre Fatma Thabet

En tant que ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, Fatma Thabet Chiheb est désormais en première ligne pour concrétiser cette vision. Elle devra travailler sur :

• L’audit des industries fermées pour évaluer leur potentiel de redémarrage.
• La mobilisation des ressources nécessaires pour réhabiliter les infrastructures.
• La collaboration avec les investisseurs et les partenaires locaux pour garantir la viabilité économique des projets relancés.

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