Le pionnier français de la robotique Aldebaran, connu pour son célèbre robot humanoïde Nao, traverse une crise sans précédent.
Placée en redressement judiciaire en février dernier, l’entreprise doit réduire ses effectifs de 162 à 90 salariés, dans l’espoir de trouver un repreneur.
Un fleuron technologique au bord du gouffre
Fondée il y a 20 ans, Aldebaran était autrefois un symbole de l’innovation française en robotique. Rachetée en 2012 par le géant japonais SoftBank, puis revendue à un groupe allemand en 2022, l’entreprise a perdu ses principaux financements à l’été 2023, plongeant dans une situation financière critique.
Les pertes cumulées depuis 2019 dépassent 150 millions d’euros, et malgré son expertise reconnue dans le domaine de la robotique, l’entreprise peine à convaincre d’éventuels investisseurs.
Des suppressions de postes jugées inefficaces
Le plan de licenciement visant la moitié des effectifs ne rassure pas les salariés, inquiets pour la survie de la société. “Passer de 162 personnes à 90 pour faire exactement le même travail, ça va être très compliqué”, confie un ingénieur sous anonymat.
Avec une trésorerie qui s’épuise rapidement, l’avenir semble incertain. La crainte d’une liquidation pure et simple, entraînant la perte des brevets technologiques développés, hante désormais les employés d’Aldebaran.
Un espoir dans l’aide de l’État ?
Face à cette situation alarmante, certains espèrent un soutien public pour éviter l’effondrement de cet acteur historique de la robotique française. “Lors du sommet de l’IA, des entreprises comme Aldebaran ont été mises en avant pour leur rôle stratégique. On espère donc une aide de l’État”, déclare un employé.
Pour l’instant, les discussions avec la direction se poursuivent, mais sans engagement clair d’un repreneur ou d’un soutien financier, l’avenir d’Aldebaran reste plus incertain que jamais.
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