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France-Algérie : Paris expulse 12 agents consulaires algériens et rappelle son Ambassadeur, Retailleau boit du petit lait

France-Algérie : Paris expulse 12 agents consulaires algériens et rappelle son Ambassadeur, Retailleau boit du petit lait

Coup pour coup, avait averti le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot, après l’expulsion par Alger de 12 fonctionnaires français suite à l’arrestation en France d’un agent du Consulat algérien. Paris n’a pas tardé à riposter. Le président de la République, Emmanuel Macron, a rappelé son ambassadeur à Alger pour consultation, a fait savoir l’Élysée ce mardi 15 avril…

Ce développement très inquiétant a été annoncé en même temps que «l’expulsion de douze agents» du réseau algérien. «Les autorités algériennes prennent la responsabilité d’une dégradation brutale de nos relations bilatérales», a asséné la présidence française dans un communiqué, tout en invitant Alger à «faire preuve de responsabilité» pour «reprendre le dialogue».

Le dialogue il en a été question pas plus tard que le 6 avril 2025 à Alger, après des mois de travail de la part de Barrot. Tous les canaux entre l’Algérie et la France avaient été réactivés, tous les dossiers chauds avaient été déterrés. Le ministre français de l’Intérieur, Bruno Retailleau, qui est pour beaucoup dans l’éruption entre les deux partenaires historiques, avait fini par être muselé au profit de la diplomatie. Quand on vous disait qu’il attend Alger au tournant.

Là pour le coup Retailleau n’a plus besoin de monter au front, d’ailleurs on ne l’entend pas, l’Elysée le fait très bien, hélas. Tous les bons points engrangés patiemment ces derniers mois partent en fumée. Dans un communiqué très musclé la présidence française dit «prendre note avec consternation» de la décision des autorités algériennes d’expulser une douzaine d’agents diplomatiques…

«Cette décision qui méconnaît les règles élémentaires de nos procédures judiciaires est injustifiée et incompréhensible», assène le cabinet de Macron, qui revendique une réplique à la hauteur de l’affront d’Alger. «Dans ce contexte difficile, la France défendra ses intérêts et continuera d’exiger de l’Algérie qu’elle respecte pleinement ses obligations à son égard, s’agissant tout particulièrement de notre sécurité nationale et de la coopération en matière migratoire», dit la même source…

Les choses vont mal, très mal et on ne voit pas dans l’immédiat comment sortir de cette spirale infernale. Alger n’a pas d’ambassadeur à Paris depuis le 30 juillet 2024, date à laquelle Macron a reconnu la pleine souveraineté marocaine sur le Sahara occidental ; depuis ce mardi la France n’a plus d’émissaire en Algérie. C’est grave, très grave, alors que le voyage du président Abdelmadjid Tebboune à Paris et la deuxième visite d’Etat de Macron à Alger ont été évoqués.

 

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