Ce n’était pas censé arriver dans le service public mais c’est arrivé. France Inter aura beaucoup de mal à se remettre de la tempête provoquée par le licenciement de l’humoriste Guillaume Meurice, juste pour s’être payé la tête du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. On a beaucoup de mal à imaginer que c’est le service public qui a fait ça, alors qu’il est censé défendre toutes les libertés, plus que tous les autres médias privés assujettis au pouvoir de l’argent. La direction de la radio publique doit maintenant faire face aux déflagrations du départ du trublion pour «faute grave» : Une vague de démissions en signe de solidarité avec Meurice…
Après Djamil Le Shlag, Aymeric Lompret et GiedRé, Thomas VDB largue les amarres. 16 ans de collaboration s’arrêtent net, avec ce post fracassant sur X (ex-Twitter) : «Contrairement à ce qui a été annoncé, je n’animerai finalement pas Qui veut gagner la Flûte à bec cet été et quitte naturellement France Inter». Voilà, c’est fini.
Rappelons qu’en mai dernier Thomas VDB avait manifesté son soutien à son collègue viré – avec qui il a animé l’émission “On va tous y passer“. En abordant «L’affaire Guillaume Meurice» dans une chronique il avait dit «moi, Guillaume, je le soutiens totalement, même si j’avoue que je l’ai un peu mauvaise : il loupe deux émissions, tout le monde parle de lui !».
En parlant de Meurice il a fait l’événement hier mercredi 12 juin, sur RTL ; avec Aymeric Lompret, un autre démissionnaire, ils ont fait irruption dans les studios, en pleine chronique de l’humoriste belge Alex Vizorek (un ex-employé de France Inter). Alors que le chroniqueur parlait de l’achèvement de la réforme de l’assurance chômage malgré la dissolution du Parlement des rires ont fusé à l’antenne, relate PureMédias…
Ils ont ri copieusement parce que Guillaume Meurice a balancé en direct : «Excusez-moi, mais comme vous parliez d’emploi, il se trouve que moi, je suis à la recherche d’un nouveau boulot ! (…). Depuis hier (date de son licenciement), j’écoute RTL à fond, à fond, à fond». Puis l’humoriste a lancé : «il est où, Julien Courbet ? Parce que je vais avoir besoin d’un bon avocat en droit des contentieux !».
Entre autres blagues qui ont beaucoup amusé l’assistance et très certainement les auditeurs Meurice a déposé une «demande d’asile humoristique». Tout cela pour dire que l’homme n’a rien perdu de son humour, par contre France Inter lui a perdu le sien, et encore plus depuis que ses humoristes l’ont quitté. Décidément le service public n’est plus ce qu’il était, à l’image de tout le pays. On l’a vu quand le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, est venu débiter tranquillement ses horreurs sur les réfugiées afghanes. On peut dire ce qu’on veut sur ces dernières mais pas sur Israël. Ainsi va la France et on n’a encore rien vu…
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