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France-islamophobie : Les vérités crues d’une élue de la République, ça ne plaira pas à Retailleau et Bayrou

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Bien malgré eux les 5,5 millions de musulmans de France sont revenus au centre des débats ou plutôt dans l’oeil du cyclone. Tous ces gens, dont la grande majorité sont de bons citoyens qui vivent en parfaite harmonie avec les lois de la République, se sont retrouvés là, contre leur volonté, par la volonté d’un personnel politique qui a découvert que l’islamophobie paye plus électoralement que toutes les théories les plus élaborées sur l’économie, la géopolitique, etc. Ces hommes – barbus ou pas – et femmes – voilées ou pas – sont redevenus le premier problème des pseudo apôtres de la laïcité, comme si la France n’avait pas d’autres urgences, comme si le monde n’en avait pas d’autres. L’hystérie collective a atteint un tel degré que le ministre de la Justice a menacé de démissionner si on laisse les sportives arborer le voile

Avant ça le ministre de l’Intérieur a refusé de communier avec les musulmans autour du repas du Ramadan, au motif spécieux et fallacieux que “l’iftar” est trop connoté religion. Et que dire de la réunion surréaliste entre François Bayrou et 5 de ses ministres qui se sont exprimés publiquement sur le voile. Une rencontre qui a fini par la victoire de l’anti-Algérien, anti-voile et anti-tout Bruno Retailleau, même si Bayrou lui a lancé un cinglant “Tai-toi…” pour contenir la haine qui suintait. Puisqu’on est dans cette ambiance délétère et bien on y reste. Aujourd’hui c’est au tour de la députée Sandrine Rousseau de dire ses vérités sur le port du voile. Ce qu’elle a dit plaira beaucoup aux musulmans, à ceux qui sont épris de bons sens et de justice tout court, pas à Retailleau et Bayrou.

Dans une vidéo publiée par TF1 un journaliste a posé la question qui suit à l’élue écologiste : “Pas de signes religieux, pas de voiles dans les compétitions, c’est ce que dit François Bayrou, par la voix d’Aurore Bergé. Est-ce que cette prise de position vous satisfait“.

La députée a répondu : “La France a été le seul pays durant les Jeux olympiques à interdire à ses athlètes de pouvoir porter quelque chose sur les cheveux. Moi je pense que vraiment il y a des enjeux bien plus importants et puis surtout on est, enfin la France a un problème avec ça quoi. Vraiment en fait moi… Ce qui est important, c’est que les femmes fassent du sport. Et je ne comprends pas du tout la position selon laquelle ça menacerait la République. Ça ne menace pas la République, ça menace par contre les pratiques individuelles….

Et la réalité, c’est que le sport est important et que par ailleurs, tous les pays du monde l’acceptent. Donc pourquoi nous, pourquoi nous faisons exception ? Au nom de quoi ? Au nom de quoi ?

Est-ce que vous parlez d’islamophobie dans ce cas-là ?“, a demandé une autre journaliste…

L’économiste et enseignante-chercheuse a répondu : “Et bien oui, je parle d’islamophobie dans ce cas-là, absolument“.

Un autre journaliste a embrayé : “Mais ce que disent certains, notamment Julien Odoul qui a fait ce rapport et qui posait la question, il parlent “d’entrisme” dans le sport… par le…

L’élue EELV (Europe Écologie les Verts) a répliqué : “Non mais on parle d’entrisme à chaque fois la question c’est… Les femmes qui font du sport elles ont le droit et d’avoir une religion et de faire du sport en fait. Vraiment on est dans une islamophobie débridée en France, enfin il faut s’en rendre compte quand même. A un moment, on dérive et on a des propos et des attitudes d’un racisme qui devrait nous interroger. Or, on est dans une espèce de tolérance de ces propos, de ces dérives, et c’est un sujet“.

 

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