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France : La ministre, le couscous et le garçon métissé, les “Tunisiens”, “Algériens” et “Marocains” apprécieront…

France : La ministre, le couscous et le garçon métissé, les “Tunisiens”, “Algériens” et “Marocains” apprécieront…

C’est un véritable scandale, il n’y a pas d’autre mot. Burlesque et scandaleux. Tragi-comique. On aurait pu en rire tellement l’affaire est grotesque dans la forme mais là non, le sujet est trop sérieux. La ministre française de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, Annie Genevard, fait parler d’elle, bien malgré elle. C’est une histoire de couscous qu’elle n’aurait pas digéré et de garçon métis dans une publicité qui ne passerait pas. La vidéo, qui commence à faire du bruit et pour cause, s’intitule “Sans Filtre“, donc nous allons vous la livrer telle quelle : Sans filtre.

“Du cassoulet à la place du couscous et un Caucasien à la place d’un métis : c’est la demande de la ministre de l’Agriculture pour une publicité de l’Agence BIO. C’est ce que rapporte le journal Libération. Les acteurs se sont rassemblés pour produire une pub sur le thème “C’est Bio la France”, pour relancer le secteur qui est en difficulté à cause de l’inflation. Ils ont confié le projet à une agence de pub qui s’appelle “The Good Company”…

Mais apparemment le scénario proposé était un peu trop wokiste au goût de la ministre. Parmi les 12 scènes de la pub, il y en avait une avec une famille qui mange du couscous et une autre dans laquelle l’un des acteurs était un adolescent métis. Ça n’a pas plu au cabinet d’Annie Genevard, ministre de l’Agriculture, qui a fait des demandes de modifications de dernière minute.

Pour la première scène montrant un adolescent se préparant une mayonnaise, “choisir un casting caucasien” (une photo d’un garçon métis était adjointe au descriptif de la scène en question). Et pour la scène essentielle du repas de famille, le cabinet demande à “remplacer le couscous par du cassoulet avec du canard”, selon les mails consultés par Libération.

Etant donné que ces demandes sont arrivées à la dernière minute (littéralement la veille du tournage), le casting n’a pas pu être modifié mais le couscous, lui, a bien été remplacé. Ouf, on a eu chaud ! Mais comment le cabinet de la ministre a-t-il justifié ces demandes ? Ah ben, tout simplement pour assurer la “diversité”, veiller à ce que “tous les Français soient représentés” dans la campagne et montrer “la diversité des productions biologiques et locales” du pays.

Ce qui est intéressant avec cette affaire c’est qu’elle illustre parfaitement la façon dont l’Etat français, ou du moins certains de ses représentants, conçoivent la “diversité”. Officiellement parler à “tous les Français” signifie ne laisser personne de côté. Mais là, l’intervention du ministère vise à gommer des éléments de diversité au profit d’images plus “terroir traditionnel”, plus “Français de souche”.

En gros : oui à la diversité, mais seulement si elle entre dans le moule d’une certaine vision de la francité. On en arrive à une situation où l’Etat censure la diversité au nom de… la diversité. En d’autres termes, on aime bien le couscous, mais surtout à la maison, pas trop dans les pubs nationales.

Le ministère a réagi à la polémique déclenchée par ces révélations : il ne dément pas et persiste à minimiser les faits en parlant de “faux débat”, signe qu’il ne perçoit pas (ou ne veut pas admettre) la portée discriminatoire de ses choix. Rendez-vous le 22 mai pour découvrir cette pub à la télé.”

 

 

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