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France-Le Pen le confirme : Même avec un CV vierge Bardella pilotera le gouvernement…

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Le moins qu’on puisse dire est que la cheffe de file de l’extrême droite, Marine Le Pen, ne doute de rien, ne recule devant rien, enhardie par la cohorte de sondages qui lui prédisent le meilleur, à commencer par les élections européennes de juin prochain… A moins que son procès pour détournements de fonds européens (elle n’est pas la seule, son papa Jean-Marie Le Pen aussi et 26 cadres du Front national) ne grippe la machine en octobre 2024. En attendant la patronne du Rassemblement national (RN) brille de mille feux et tire des plans sur la comète, que d’ailleurs il faut prendre très au sérieux. Ce jeudi 30 mai sur LCI Marine Le Pen a fait des confidences sur une éventuelle cohabitation pour piloter le pays en cas de sévère déroute de la majorité présidentielle aux européennes de juin. Et Jordan Bardella, le jeune président du RN – à peine 28 ans -, a surgi dans la conversation…

Dans une cohabitation hypothétique, après une hypothétique motion de censure ou un revers cinglant du parti présidentiel aux européennes, le président Emmanuel Macron devrait désigner au poste de Premier ministre un membre de la formation majoritaire. «C’est à votre portée selon les sondages, avance le présentateur. Seriez-vous Premier ministre ?». Marine Le Pen a rétorqué : «Non, c’est Jordan Bardella qui le serait, je l’ai déjà dit, lui. Il a vocation à être Premier ministre».

Et quand le journaliste persiste : «Si le président vous appelait vous dites non ?». Elle martèle : «Il le sait, je lui ai déjà dit. Je dirai non. Moi, j’ai vocation à être présidente de la République, pas Premier ministre»…

Interrogée sur une éventuelle défaite du parti de Macron au scrutin européen, Le Pen assène : «Je pense qu’il ne peut pas faire autrement que de dissoudre l’Assemblée nationale. Personne ne peut comprendre que, confronté à un désaveu aussi lourd que ce qu’annoncent (les sondages) (…), il n’y ait pas de dissolution de l’Assemblée nationale et que le Président de la République ne décide pas de redemander aux Français s’ils sont d’accord avec la politique qu’il mène»…

Pourtant le Premier ministre Gabriel Attal a fermé cette porte ce jeudi matin, sur RTL ; il a affirmé qu’il n’est pas question de lâcher Matignon en cas de défaite sévère de la majorité aux européennes. Le président de la République parle de dissolution depuis septembre 2022 mais n’a jamais sauté le pas, échaudé par l’enfer qu’avait vécu Jacques Chirac quand il a dû se farcir le socialiste Lionel Jospin après la dissolution ratée de 1997. Donc Marine Le Pen fait juste de la politique-fiction et c’est de bonne guerre en attendant les combats de 2027.

S’il y en a un qui s’y voit déjà sans avoir rien fait de notable dans sa jeune existence c’est Bardella. On ne lui connait aucun fait d’armes digne de ce nom, il n’a même pas achevé sa Licence de géographie. A part ses selfies avec les policiers, la médaille des officiers de la CRS-6 et les horreurs sur les réfugiés qu’il débite publiquement il n’a signé aucun acte qui justifie qu’on lui serve le Premier ministère sur un plateau. Même son dernier duel à distance avec Macron a été un flop monumental

On attendait son autobiographie (livre événement disait-on) pour y dénicher quelques prouesses qui seraient passées inaperçues, raté, à part les gros ennuis pour le mystérieux rédacteur de ce bouquin on ne sait rien de cet ouvrage. Mais l’essentiel pour Bardella est que Le Pen croit en ses capacités, cela suffit à son bonheur. Est-ce que cela fera le bonheur des Français après les européennes et plus si affinités ? Rien n’est moins sûr.

 

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