La dissolution de l’Assemblée nationale
Le président de la République, Emmanuel Macron, a exprimé son opinion sur l’absence du Rassemblement national (RN) au bureau de l’Assemblée nationale, la qualifiant de “pas une bonne chose”. Invité mardi soir du “20 heures” de France 2, Macron est revenu sur la dissolution qu’il a décrétée après les élections européennes.
“L’Assemblée nationale ne correspondait plus à la société française”, a-t-il affirmé, ajoutant avoir pris cette décision “avec beaucoup de gravité” en prévision d’une motion de censure prévue à l’automne lors de l’examen du budget 2025.
Respect du vote des Français
Le chef de l’État a souligné que “les Français ont placé le RN en tête, on doit l’entendre et le respecter”, notant que 11 millions d’électeurs ont voté pour le parti nationaliste au premier tour des législatives. Il a insisté sur le fait que l’absence du RN au bureau de l’Assemblée nationale n’est “pas une bonne chose”.
Une élection contestée
Macron a précisé que “la clarification de la fin de la semaine dernière est assez simple”, en référence à l’élection à la présidence de l’Assemblée nationale. “Le NFP a eu un candidat et il n’a pas été élu (président de l’Assemblée nationale). Le parti qui est arrivé en tête lors de ces législatives, c’est le Rassemblement national”, a-t-il martelé.
La nécessité des compromis
Le président a insisté sur la nécessité de faire des compromis, affirmant qu'”aucun parti ne peut appliquer son programme, ni le NFP, ni la majorité présidentielle ni la droite républicaine”. Il a également repoussé tout remaniement gouvernemental à “la mi-août”, après les Jeux olympiques, en affirmant avoir choisi la stabilité avec des ministres engagés de manière remarquable.
Les priorités nationales
Concernant les priorités nationales, Macron a déclaré que “la priorité n’est pas de revenir en arrière”, en faisant allusion à la proposition d’abrogation de la réforme des retraites. Il a réaffirmé l’importance de continuer à créer de la richesse, à réindustrialiser et à renforcer la compétitivité de la France.
“Les compatriotes nous ont dit qu’ils veulent que nous allions plus loin sur la sécurité”, a-t-il ajouté, saluant les propositions des Républicains qui tendent vers ce type de mesure.
Fidèle à son mandat
Emmanuel Macron a écarté toute hypothèse de démission, affirmant sa fidélité au “mandat que les Français (lui) ont confié”. Il a également exclu l’idée d’une nouvelle dissolution, appelant les différents partis à s’entendre.
Réactions face à la montée du RN
Face à la montée du RN, Macron a reconnu sa part de responsabilité et a souligné la nécessité de “répondre aux causes” du malaise occidental, tout en exhortant les partis du Front républicain à faire des compromis. Il a également condamné fermement ceux qui menacent les athlètes israéliens, en réponse aux déclarations du député LFI Thomas Portès. “Les athlètes israéliens sont les bienvenus”, a-t-il déclaré, ajoutant qu’ils “doivent pouvoir concourir sous leurs couleurs”.
Les réactions politiques
Les réactions de Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen sur X (anciennement Twitter) ont été vives. Mélenchon a accusé Macron de refuser le résultat de l’élection et de vouloir imposer de force son nouveau Front républicain.
De son côté, Le Pen a critiqué Macron pour avoir prôné la création d’un parti unique englobant LFI, LR et la macronie.
Nominations gouvernementales et prérogatives présidentielles
Malgré les pressions de la gauche pour nommer Lucie Castets comme Chef de Gouvernement, Macron n’est pas obligé de choisir un Premier ministre de gauche, conformément à l’article 8 de la Constitution.
Après Laurence Tubiana et Huguette Bello, le Nouveau Front populaire s’est finalement mis d’accord sur le nom de Lucie Castets, une haute-fonctionnaire et économiste issue du monde associatif, pour Matignon.
Toutefois, aucun article constitutionnel n’oblige Emmanuel Macron à choisir un Premier ministre issu de ces rangs. Cette prérogative lui appartient de plein droit via l’article 8 de la Constitution : “Le Président de la République nomme le Premier ministre. Il met fin à ses fonctions sur la présentation par celui-ci de la démission du Gouvernement”.
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