Le bal des publications des résultats du troisième trimestre en Europe s’est clôturé cette semaine, laissant entrevoir des performances globalement négatifs, voire décevantes.
Malgré un nombre important d’entreprises dépassant les attentes en matière de bénéfices, les résultats n’ont pas été suffisants pour susciter un regain de confiance sur les marchés, en particulier au sein du CAC 40.
Selon une étude de Deutsche Bank publiée jeudi, 62 % des sociétés du Stoxx 600 ont dépassé les attentes en matière de bénéfices, mais la banque souligne que les prévisions avaient été révisées à la baisse en amont, plaçant “la barre basse” pour ces performances.
Cependant, seulement 46 % des entreprises ont dépassé les attentes en matière de chiffre d’affaires, révélant des difficultés à générer une croissance solide.
Les performances du troisième trimestre ont été marquées par des publications décevantes de grandes entreprises européennes comme ASML, LVMH et Nestlé, ce qui a influencé le sentiment des marchés dès les premiers jours de la saison des résultats.
Deutsche Bank a également noté que l’anxiété autour des élections américaines et des données macroéconomiques contrastées ont contribué à un climat d’incertitude sur les marchés.
Pour le CAC 40, l’indice a accusé une baisse de 1,3 % entre le 15 octobre, date de publication des résultats de LVMH, et le 7 novembre. Cette chute s’explique en partie par la réaction mitigée des marchés face aux publications.
Une analyse détaillée montre que sur les 40 sociétés du CAC, 18 ont connu une hausse le jour de la publication, tandis que 22 ont enregistré une baisse, avec une variation moyenne de -0,96 % pour l’ensemble de l’indice.
Parmi les entreprises les plus sanctionnées, neuf ont chuté de plus de 3 % après leurs publications, alors que seulement quatre ont vu leur cours grimper de plus de 3 %.
Malgré ce bilan contrasté, certaines entreprises ont tiré leur épingle du jeu. Société Générale a enregistré une hausse notable de 11,33 % grâce à des résultats largement supérieurs aux attentes dans plusieurs segments, notamment dans la banque de détail en France.
ArcelorMittal (+6,5 %) a également surpris positivement le marché avec un résultat brut d’exploitation supérieur aux prévisions, soutenu par des performances solides dans un secteur de l’acier pourtant marqué par des difficultés. Renault (+4,7 %) a réussi à augmenter ses revenus dans sa division automobile, à contre-courant d’un secteur automobile européen en difficulté.
Du côté des contre-performances, Edenred a vu son action chuter de 14,65 % suite à une croissance inférieure aux attentes et à l’annonce d’un risque réglementaire en Italie.
Eurofins a également déçu, avec une baisse de 11,5 % après avoir révisé à la baisse ses prévisions de revenus pour 2024. Michelin (-8,22 %), Legrand (-7,3 %) et Capgemini (-6,4 %) ont également dû revoir leurs objectifs, impactant leurs cours respectifs de manière significative.
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