Le groupe Michelin a confirmé la fermeture de ses usines de Cholet (Maine-et-Loire) et de Vannes (Morbihan), entraînant la suppression de 1254 postes d’ici 2026.
Cette décision, motivée par la hausse des coûts énergétiques, marque un nouveau tournant pour l’entreprise.
Selon Michelin, les usines de Cholet et Vannes ne pourront plus être rentables en raison des coûts énergétiques croissants en Europe, désormais deux fois supérieurs à ceux observés aux États-Unis et en Asie. « Nos coûts de fabrication en Europe sont deux fois plus élevés qu’ils ne l’étaient en 2019 », a souligné Florent Ménégaux, directeur général de Michelin. Cette hausse affecte particulièrement les sites européens, les rendant moins compétitifs face aux groupes asiatiques.
À Cholet, où 963 employés produisent des pneus pour véhicules utilitaires, et à Vannes, où 300 salariés fabriquent des tringles métalliques pour pneus de poids lourds, l’activité cessera « au plus tard début 2026 ». La fermeture devrait permettre à Michelin de mieux ajuster sa production à un marché où la concurrence asiatique impose des prix plus bas.
Les syndicats, qui redoutaient depuis longtemps ce « scénario noir », voient leurs craintes se concrétiser. Les sites de Cholet et Vannes ne reprendront le travail que lundi prochain pour permettre aux salariés de digérer cette annonce.
Michelin a souligné que, bien que tous les scénarios alternatifs aient été envisagés pour maintenir les sites, la situation économique actuelle ne permet plus de maintenir la production à ces endroits.
Michelin, qui emploie 132 000 personnes dans le monde, dont 19 000 en France, a déclaré qu’il est impossible de garantir les emplois dans un marché mondialisé.
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