Le bureau de l’Assemblée nationale a barré la route au groupe d’amitié France-Palestine. Le projet a été recalé ce mercredi 15 mai, à 11 voix contre et 8 pour, rapporte Franceinfo. Retoqué de peu mais retoqué quand même. Donc voilà, il y a un groupe d’amitié France-Israël, il n’y aura rien avec la Palestine…
C’est le député du Modem (Mouvement démocrate) Richard Ramos qui a ébruité l’affaire. Il est actuellement à la tête du groupe d’études à vocation internationale sur la Palestine. C’est lui qui a imposé ce dossier sur l’agenda du bureau du Parlement. L’élu du Loiret s’active depuis un moment pour que cette structure se mue en groupe d’amitié. Il insistait pour une mesure “symbolique“, le bureau de l’Assemblée, composé de 22 députés, lui a fermé la porte.
Certains élus, surtout de gauche, ont pourtant bataillé pour le vote, comme la socialiste Valérie Rabault, vice-présidente de l’Assemblée nationale. Le président du groupe socialiste, Boris Vallaud, s’est insurgé contre une “décision incompréhensible et regrettable“.
“L’Assemblée nationale ne comprend pas le sens de l’histoire, et notamment à travers sa présidente Yaël Braun-Pivet“, a embrayé sur RMC le député Modem Richard Ramos. “Il y avait des forces contraires très fortes : la présidente de l’Assemblée, le groupe Renaissance dans sa grande majorité“, a-t-il ajouté…
La présidente du Parlement, la même qui a couru au chevet d’Israël après l’attaque du 7 octobre dernier mais n’a pas eu un regard pour la Palestine, alors que son statut exige un équilibre diplomatique, même à minima. Et que dire du visionnage du film de l’assaut du Hamas à l’Assemblée nationale en novembre 2023, alors que la vidéo sur la Palestine a été annoncée le 2 avril dernier et on l’attend toujours.
Et maintenant le rejet du groupe France-Palestine. De toute évidence la balance penche trop d’un côté alors que la composition démographique du pays lui indique une autre voie, celle de la sagesse. D’ailleurs le président Emmanuel Macron l’a reconnu publiquement.
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