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France : Une guerre sans merci, Darmanin va dissoudre un groupe très proche de Le Pen et Bardella

France : Une guerre sans merci, Darmanin va dissoudre un groupe très proche de Le Pen et Bardella

Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a la réputation d’être intraitable avec les islamistes, les radicaux qu’il a expulsés du pays dernièrement en savent quelque chose. Mais Darmanin est très dur aussi avec les groupes d’extrême droite et leur culte de la violence, d’ailleurs il en a dissous quelques uns.  Le ministre s’apprête à frapper de nouveau et cette fois ça fera beaucoup plus de bruit. D’abord parce que le morceau est beaucoup plus gros, le GUD (Groupe union défense). Ensuite parce que ce groupe d’ultradroite est «très ami avec beaucoup de gens du Rassemblement national» (RN), en tout cas ses “dirigeants“…

Darmanin a déclaré ce mercredi 19 juin sur BFMTV qu’il va “proposer très bientôt” au président Emmanuel Macron la dissolution du GUD, une organisation étudiante d’extrême droite à la réputation sulfureuse. “Tous les amis de madame Le Pen ne sont pas très démocrates ça c’est certain“, argue le ministre, en ajoutant que certains “sont fichés S“. “Je ne parle pas des électeurs, eux ils expriment une colère je les respecte“, précise-t-il.

Le GUD, “c’est plutôt des gens qui pensent qu’il y a une suprématie blanche, qui portent des propos antisémites extrêmement graves…”, clame le ministre, qui révèle au passage qu’il cuisine cette dissolution depuis 9 mois. Une manière d’anticiper sur les accusations de politisation de la Police et de la Justice. En effet après le triomphe du RN aux élections européennes et une réédition aux législatives – selon les sondages – il sera très difficile de convaincre Marine Le Pen et Jordan Bardella que Darmanin n’est pas dans une séquence politique pour ternir davantage la réputation de l’extrême droite.

La semaine dernière quatre militants d’ultradroite ont été condamnés pour une agression homophobe à Paris alors qu’ils “fêtaient” les résultats du RN aux européennes. En garde à vue ils n’avaient pas hésité à débiter des “revendications paramilitaires et d’affiliation au GUD et au Rassemblement national“, rapporte le parquet. Parmi les prévenus il y avait Gabriel Loustau, 23 ans, un éminent membre du GUD et fils d’Axel Loustau, ancien activiste de cette organisation étudiante, ex-élu RN et qui appartenait au cercle de Marine Le Pen.

D’après le journal Libération l’un des gardés à vue aurait jeté à la face des policiers : “Vivement dans trois semaines, on pourra casser du PD autant qu’on veut“. C’est aussi ça les amis ou «ex-amis» de Mme Le Pen et M. Bardella, en dépit du discours qui a été poli pour gommer toutes les aspérités fascistes, en dépit du nettoyage en règle qui a été fait dans l’entourage pour dédiaboliser l’extrême droite et la préparer à la fonction suprême, même si, déjà, le RN commence à tester les limites des rêves qu’il a vendus à ses électeurs.

Pour rappel Marine Le Pen, une avocate, a défendu par le passé des membres du GUD quand ils ont eu maille à partir avec la justice, pour les mêmes débordements violents ; le même GUD qui était derrière la manifestation néo-nazie en plein Paris le 11 mai dernier. Evidemment vous ne trouverez plus personne au RN pour assumer cet opprobre qui colle à l’extrême droite, mais les faits sont têtus et tout cela est trop frais pour que les électeurs français l’oublient. Ils ont intérêt à s’en rappeler ce 30 juin et le 7 juillet prochain avant de glisser leurs bulletins dans l’urne…

L’extrême droite, quoi qu’elle en dise, n’est pas et ne sera jamais un parti comme les autres. Je le dis surtout aux musulmans de France qui ont cédé aux sirènes de Marine Le Pen et ont voté Bardella aux européennes. Attention !

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