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Gaza : Israël ordonne l’«occupation permanente», pendant que les “frères arabes” préparent les délices du Ramadan

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Tout ça est cousu de fil blanc et acté bien avant le 4 février dernier, date à laquelle le pire Premier ministre de l’histoire de l’Etat hébreu, Benyamin Netanyahu, est allé rendre visite au pire président de l’histoire des Etats-Unis d’Amérique, Donald Trump. Les seules questions étaient de savoir quand et après quel énième prétexte Israël lancerait ses chars contre les vestiges de plus 15 mois de guerre. Pauvres Palestiniens, seuls au monde, face à des sanguinaires qui ne s’arrêteront que quand ils auront réduit en poussière les 30% qui tiennent encore debout dans l’enclave palestinienne. Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, vient de donner le Top départ d’une funeste opération.

Il faut revisionner la dernière vidéo sur l’avenir de Gaza lâchée par la Maison-Blanche, tout y est. Un film de très mauvais goût, comme d’ailleurs la plupart des choses qui sortent de cette officine. Mais il a au moins le mérité d’être clair, pas comme les “frères arabes” qui font semblant de s’activer depuis le 7 octobre 2023 alors que tout ce qu’ils attendent c’est la mort du Hamas pour festoyer sur ses cendres. Tout est dans le film de Trump. «J’ai donné l’ordre à Tsahal de prendre davantage de territoires à Gaza, tout en évacuant la population, et d’étendre les zones de sécurité [le long de la frontière] de Gaza pour protéger les localités israéliennes», a clamé Israël Katz dans un communiqué publié ce 21 mars.

Il a brandi la menace d’une «occupation permanente» de certaines zones si le Hamas refuse de libérer les otages. «Plus le Hamas continuera à refuser de libérer les otages, plus il perdra de territoire, qui sera annexé à Israël», a-t-il martelé. Des combattants du Hamas que Netanyahu et Trump se sont juré de tuer jusqu’au dernier, donc de toute façon qu’il libère tous les otages ou pas les dés sont jetés.

«Nous intensifierons la lutte avec des frappes aériennes, maritimes et terrestres, ainsi qu’en élargissant l’opération terrestre jusqu’à la libération des otages et la défaite du Hamas, en utilisant tous les moyens de pression militaires et civils, y compris l’évacuation de la population de Gaza vers le sud et la mise en œuvre du plan de déplacement volontaire du président américain [Donald] Trump pour les habitants de Gaza», a assumé le patron de la Défense israélienne.

La France est l’un des premiers pays à faire part de son indignation. Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a redit que son pays s’oppose «à toute forme d’annexion» de la Cisjordanie ou de Gaza. «La France est opposée à toute forme d’annexion, qu’elle concerne la Cisjordanie ou qu’elle concerne Gaza (…). Nous avons une vision très claire de ce que doit être l’avenir de la région (…). C’est une solution à deux États qui vivent en paix côte à côte, avec des reconnaissances réciproques et des garanties de sécurité. C’est la seule voie pour que la paix et la stabilité s’installent durablement dans la région»…

Mais qui entend Paris ? Certainement pas les premiers acteurs de cette affaire vieille de 76 ans, Tel-Aviv et Washington. Quant aux dits “frères arabes”, ils doivent certainement être en train de cogiter sur la meilleure manière de condamner formellement pour faire bonne figure devant les masses, tout en veillant à ne pas s’aliéner l’imprévisible Trump. On n’a pas beaucoup entendu la Ligue et les nations arabes depuis les rencontres de Riyad et du Caire, depuis que leur plan pour Gaza a été piétiné par les USA et l’Etat hébreu, on ne les entendra pas plus après cette annonce sur l’annexion de tout ou partie de Gaza.

 

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