L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et l’Agence internationale de l’énergie (AIE) ont abaissé leurs prévisions de croissance de la demande mondiale de pétrole pour 2025 et 2026 dans leurs derniers rapports mensuels respectifs, invoquant l’impact des tarifs douaniers annoncés par les Etats-Unis.
L’Opep a déclaré, dans son rapport mensuel du mois d’avril, que la demande mondiale de pétrole augmentera de 1,30 million de barils par jour en 2025 et de 1,28 million de barils par jour en 2026.
Ces deux prévisions sont en baisse de 150 000 barils par jour par rapport aux chiffres du mois dernier.
Pour sa part, l’AIE a souligné, dans son dernier rapport mensuel, que la demande mondiale de pétrole devrait croître à son rythme le plus lent depuis cinq ans en 2025, et la production américaine devrait également ralentir en raison des droits de douane imposés par le président américain, Donald Trump, à ses partenaires commerciaux et de leurs mesures de rétorsion.
Dans son rapport, l’OPEP a abaissé en outre ses prévisions de croissance économique mondiale pour cette année, les faisant passer de 3,1 à 3,0% et celles de l’année prochaine de 3,2 à 3,1%. Le mois dernier, l’OPEP a déclaré que les inquiétudes commerciales contribueraient à la volatilité, mais avait maintenu ses prévisions inchangées, affirmant que l’économie mondiale s’ajusterait.
« L’économie mondiale a montré une tendance de croissance régulière au début de l’année, cependant la dynamique récente liée au commerce a introduit une plus grande incertitude dans les perspectives de croissance économique mondiale à court terme », a déclaré l’OPEP dans son dernier rapport.
Pour l’AIE, qui conseille les pays industrialisés, « la demande mondiale de pétrole augmentera de 730 000 barils par jour cette année, soit une forte baisse par rapport aux 1,03 million de barils par jour attendus le mois dernier ».
Plus globalement, et à plus long terme, l’OPEP estime que la demande de pétrole se situe toujours dans la partie supérieure des prévisions de l’industrie et s’attend à ce que la consommation de pétrole continue d’augmenter pendant des années, contrairement à l’Agence internationale de l’énergie, qui prévoit que la demande atteindra un pic au cours de cette décennie, alors que le monde passe à des carburants plus propres.
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