Dans le contexte de l’imposition des droits de douane par l’administration américaine, l’économie tunisienne sera certes impactée par ces mesures à l’instar de plusieurs pays mais il est prévu qu’une économie sera réalisée sur les subventions des produits de base en l’occurrence sur le pétrole et le blé à hauteur de près de 2,4 milliards de dinars.
L’Institut Arable des Chefs d’Entreprises (IACE) vient de publier une note d’analyse intitulée « Le monde face aux turbulences économiques mondiales actuelles : Focus sur l’économie Tunisienne » qui propose un premier éclairage sur les répercussions économiques des dernières mesures tarifaires instaurées par l’administration américaine.
L’économie tunisienne, marquée par des prix administrés pour le carburant et le blé, reste fortement tributaire de variables externes telles que le prix du pétrole Brent, les cours des céréales et les taux de change. Les hypothèses retenues pour 2025 (Brent à 65 $/baril, blé à 209 $/tonne, taux de change stable) permettent d’évaluer les impacts sur les principaux indicateurs macroéconomiques, en tenant compte du rôle stabilisateur des subventions et des transferts des expatriés (TRE), souligne la note.
A cet effet, on indique que la baisse des prix internationaux du Brent et du blé devrait modérer les pressions inflationnistes.
Pour le carburant, une réduction de 12,4 $/baril par rapport aux prévisions initiales (77,4 $) diminuerait les coûts d’importation de l’État. Les économies réalisées (environ 2 milliards de dinars) allégeront le budget des subventions.
Concernant le Blé et selon la note de l’IACE, la baisse du coût d’importation du blé (209 $ vs 281 $/tonne) réduira le déficit de subventions de 414 millions de dinars. L’inflation pourrait enregistrer un repli comparativement à son niveau de mars 2025, portée par la baisse des prix alimentaires et industriels.
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