Société

Il est inconcevable que certains eurodéputés utilisent les accords avec la Tunisie comme moyen de racket

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Il est vrai que la Tunisie se trouve, en ce moment, dans une situation particulièrement difficile. Il est, aussi, vrai, qu’elle a cruellement, besoin des finances offertes par l’Union Européenne. Et puis, ces finances ne sont pas un cadeau gratuit, puisqu’elles entrent dans le cadre d’un accord qui stipule une grande part d’efforts du côté tunisien.

Mais, il devient inconcevable que, prétextant ces accords et leur mise en œuvre, certains eurodéputés, décidément dévoués à certaines parties européennes, amies-amies avec des parties tunisiennes, ne cessent pas de tenter de tenir l’Etat et le peuple tunisiens en Otage.

La Tunisie a, toujours, accordé une grande importance à ses relations avec tous les pays et les instances européens, et plus précisément, le parlement européen. Ces relations étant bâties sur le respect mutuel et la reconnaissance de la souveraineté de la Tunisie.

Mais, de là, à ce que certains eurodéputés profitent de la crise tunisienne, pour venir chez nous, nargue le pouvoir, et faire campagne pour des parties opposantes qui ont, d’ailleurs, fait preuve de leur incompétence et qui sont impliquées jusqu’à la gorge dans les causes qui ont conduit à cette crise.

C’est dans ce cadre que la Tunisie a, dernièrement, fait savoir au parlement européen qu’elle ne désirait pas recevoir une délégation de ses membres, puisque la composition de cette délégation laissait prévoir ce que ces eurodéputés veulent venir faire. D’ailleurs ils ont poussé l’indélicatesse jusqu’à ne pas prévoir de réunions avec le MAE tunisien, et ont annoncé la couleur de leur parti pris pour les parties amies qu’ils comptent en Tunisie.

La Tunisie a, bien, essayé d’attirer l’attention de la présidence du parlement européen, sur les projets des membres de cette délégation. Mais le coup était parti et la délégation se préparait à venir et certains de ses membres se frottaient, déjà, les mains, pour ce qu’ils projetaient de faire en Tunisie.

Du coup, l’Etat tunisien n’a pas eu d’autre alternative que de transmettre au parlement européen, qu’elle ne souhaite pas recevoir cette délégation, dans sa composition actuelle.

Certains trouvent que ceci constitue un grave incident diplomatique avec les partenaires européens, mais ils devraient savoir qu’il est loin le temps où l’Europe était unie et parlait d’une seule voix. Dorénavant les clans du vieux continent se contredisent, pour ne pas dire plus, et puis, de toutes les façons, le plus grand perdant dans une éventuelle rupture des accords avec la Tunisie, ce n’est pas la partie que certains imaginent.

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