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Il y a huit ans, Mehdi Jomâa, nommé chef du gouvernement

Il y a huit ans, Mehdi Jomâa, nommé chef du gouvernement

Le 14 décembre 2013, les islamistes et leurs alliés de la troïka, « l’opposition » et le Quartet ayant conduit le dialogue national ont coopté pour la nomination de Mehdi Jomaa, ancien ministre de l’Industrie, au gouvernement d’Ali Larayedh au poste de chef du gouvernement de la Tunisie jusqu’à la tenue des élections de 2014.

Houcine Abassi, ex-secrétaire général de l’UGTT, a déclaré, à l’occasion, que le dialogue et les discussions ont abouti au choix de Mehdi Jomâa au poste de chef de gouvernement et a présenté, à ce titre, ses « félicitations à la Tunisie ».

Au moment de sa nomination, Mehdi Jomâa était pratiquement méconnu du grand public. Cependant, il est bien connu, par sa carrière dans le privé qui l’a amené au poste de responsable à une division de Hutchinson, une filiale du géant pétrolier Total.

Les uns le décrivaient comme un sous-marin d’Ennahdha, du fait qu’il aurait milité à l’Union générale tunisienne des étudiants (UGTE, syndicat islamiste), dans les années 1980, avant de se ranger. D’autres, le dépeignaient comme le candidat du patronat et d’autres lobbys.

Du 27 janvier 2014 au 5 février 2015, Mehdi Jomâa et son gouvernement de « technocrates » se sont acquittés de la tâche principale, stipulée par la feuille de route établie par le Quartet, à savoir l’organisation des élections législatives et présidentielles.

Volet sécuritaire, le bilan est médiocre en raison de la recrudescence du fléau terroriste. Sur le plan économique, les analystes estiment que son gouvernement n’a pas pu maintenir le cap au niveau des investissements, du tourisme, de la croissance et de l’apport des instances financières internationales.

Par ailleurs et malgré la présence d’un ministre des Affaires sociales en la personne d’Ahmed Ammar Younbaî, considéré comme étant proche des milieux syndicalistes, les mouvements sociaux, avec leurs lots de grèves et de sit-in, ont battu tous les records de l’après 2011 avec tout ce que cela a impliqué comme baisse de la production et de la productivité entraînant souvent des rendements presque nuls comme cela a été le cas pour les phosphates.

Quant au développement régional, il a été, sans conteste, le point le plus faible du bilan du gouvernement Jomâa. Cela a été dû, selon les observateurs, à la multiplication des mouvements sociaux et à l’absence des investissements adéquats faute de visibilité chez les hommes d’affaires aussi bien nationaux qu’internationaux.

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