Dans une déclaration accordée aujourd’hui à Tunisie Numérique, le président de la Chambre nationale syndicale des sociétés de services numérique (INFOTICA) Imed El Abed s’est exprimé sur les désastres de la suspension du régime d’exonération de la TVA pour les sociétés totalement exportatrices.
En Abed a déclaré que plusieurs adhérents et acteurs dans le secteur figurent parmi les dirigeants des sociétés totalement exportatrice soulignant que leurs produits sont, en gros, commercialisés à l’étranger.
D’après ses dires, les ingénieurs opérant au sein de ces sociétés ont choisi de rester en Tunisie contrairement à d’autres professionnels qui ont été contraints de quitter le territoire à cause de ce qui s’est passé pendant les 10 dernières années.
” Ce qui se passe aujourd’hui est pire parce que tout simplement rien n’a été fait pour encourager les ingénieurs et cadres tunisiens à rentrer chez eux. Au contraire, ces mesures pousseront les sociétés concernées à quitter le pays et s’implanter à l’étranger” a t-il dit.
Pour certaines sociétés, une partie la production qui va être exportée peut être sous-traitée dans l’écosystème local tout en impliquant d’autres intervenants, explique la même source.
Notre intervenant a ajouté que plusieurs sociétés ont prévu d’acheter hors la TVA dénonçant le fait d’appliquer une taxe sur des marchés déjà finis. Il a fait savoir qu’avec ce changement de donnes, les sociétés ne pourront pas récupérer cette somme puisqu’il s’agit d’une perte sèche.
Selon lui, les marges nettes à la fin de l’année et le flux de la trésorerie des sociétés ne pourront plus supporter ces charges. Il s’agit, d’après notre intervenant, d’une mesure rétroactive.
Exprimant l’inquiétude des dirigeants des sociétés en question, l’intervenant a rappelé que ces derniers ont signé plusieurs contrats avec des prestataires tunisiens.
” Les sociétés implantées en Tunisie ne seront plus intéressées par l’investissement à cause du changement fréquent des règles du jeu. Les entrepreneurs vont cesser d’investir en Tunisie tandis que les investisseurs étrangers en Tunisie pourraient quitter le pays. Il s’agit d’une erreur rattrapable” a t-il dit mettant en garde contre cette nouvelle mesure.
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