A la une

Immigration : Montréal ferme complètement ses portes… sauf pour quelques “chanceux”

Partager

Le Canada n’est pas le paradis mais il reste le champion du monde de l’immigration, avec un objectif de 1,5 million de nouveaux arrivés sur le territoire national. La musique est toute autre dans la province francophone du Québec. Ce dernier entend jouer sa propre partition et le moins qu’on puisse dire est que le virage est radical : le gouvernement local suspend pour 6 mois son Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET) dans la région de Montréal…

L’information a été rapportée le 20 août  2024 par plusieurs médias locaux dont Radio-Canada. Une douche froide pour les nombreux migrants qui lorgnaient un contrat de travail dans la région francophone du Canada. Cette dernière, qui brillait déjà par sa politique d’accueil très particulière, prend encore plus ses distances avec le gouvernement fédéral du Canada.

Cette suspension temporaire des entrées sera effective le 3 septembre prochain et concernera les travailleurs étrangers désirant s’implanter dans la région de Montréal par le biais du PTET, piloté directement par le Québec. La mesure touche les nouveaux dossiers et les demandes de renouvellement dans le cadre du PTET. À noter qu’à la fin de 2023 ces travailleurs représentaient 20% des près de 60 000 bénéficiaires de ce programme.

Cependant certains secteurs échappent au gel du PTET, seuls les emplois rémunérés sous le seuil de 57 000 dollars par année sont concernés avec toutefois une exception pour les domaines névralgiques tels que la santé, l’éducation, la construction, l’agriculture et la transformation alimentaire. Ces secteurs font face à une pénurie de main-d’œuvre criante, donc pas question de fermer les vannes. Pour tous les autres les demandes de permis de travail temporaire atterrissent dans les tiroirs et y resteront au moins 6 mois.

Signalons que le PTET est le seul programme d’immigration entièrement contrôlé par le Québec, ce qui veut dire que ce dernier est le seul maître à bord, le gouvernement fédéral n’a pas son mot à dire. Mais Ottawa a un droit de regard sur les conséquences pour le marché du travail. Les autorités nationales sont tenues de garantir que l’admission d’un travailleur étranger n’impactera pas négativement le marché du travail canadien.

 

 

Laissez un commentaire