Diaspora

Immigration – UE : Un plan pour des « centres de retour » des migrants attendu en mars

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L’Union européenne pourrait bientôt adopter une proposition visant à accélérer l’expulsion des migrants en situation irrégulière.

Ce projet, appelé « centres de retour », devrait être présenté en mars 2025, selon Ulf Kristersson, Premier ministre suédois, qui a dévoilé ces détails lors d’une réunion avec le chancelier autrichien Karl Nehammer à Vienne.

Une réponse coordonnée à l’immigration illégale

Face à une montée en puissance des partis de droite et d’extrême droite à travers l’Europe, l’immigration est devenue une priorité politique. En octobre dernier, les dirigeants de l’UE avaient évoqué l’idée de transférer les migrants sans droit de séjour vers des centres situés dans des pays tiers jugés sûrs.

Ulf Kristersson a déclaré avoir discuté de ce plan avec Magnus Brunner, commissaire européen chargé des migrations, qui a confirmé que la proposition devrait être finalisée d’ici le printemps. « Il y a une certaine dynamique en ce moment », a souligné le Premier ministre suédois, lors d’une conférence de presse conjointe.

Soutien des pays de l’espace Schengen

Karl Nehammer, chancelier autrichien, a salué les efforts de la Suède pour maintenir l’immigration au cœur des discussions européennes. Il a insisté sur le fait que 18 pays de l’espace Schengen, y compris la Suisse et la Norvège, partagent un intérêt commun pour réduire les flux migratoires.

Pour Nehammer, ce projet représente un tournant : « Ce n’est qu’en reconnaissant que le problème doit être résolu ensemble que nous aurons une chance de progresser. » Il a également noté que l’implication des pays sans frontière extérieure, comme l’Autriche, est essentielle pour une gestion efficace de cette problématique.

Des centres pour accélérer les retours

Le plan prévoit la création de « centres de retour » dans des pays tiers. Ces centres permettraient d’accélérer le traitement des expulsions pour les migrants en situation irrégulière, tout en respectant les normes de sécurité.

Ce projet vise également à soulager les systèmes d’accueil des pays européens et à répondre aux inquiétudes croissantes des citoyens.

Une initiative controversée

Si ce projet suscite un consensus parmi certains gouvernements, des critiques émergent déjà, notamment sur la gestion des droits des migrants et le choix des pays tiers désignés comme « sûrs ».

La proposition prévue en mars pourrait donc déclencher des débats houleux au sein des institutions européennes.

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