Economie

Importations sous contrôle : la clé pour un commerce extérieur plus équilibré

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La Tunisie fait face à un déséquilibre commercial marqué par un déficit qui impacte aussi bien les réserves en devises que la situation économique du pays. 

Dans ce contexte, la maîtrise des importations apparaît comme une voie incontournable pour rééquilibrer les échanges extérieurs. Le Président de la République Kaïs Saïed a récemment insisté sur la nécessité d’une politique plus rigoureuse, visant à limiter les achats à l’étranger aux produits réellement indispensables, tout en favorisant la production locale.

Vers une sélection des importations

Le chef de l’État a dénoncé l’acquisition de marchandises dont la consommation reste marginale ou qui pourraient être fabriquées sur le territoire national. Ce constat met en lumière une gestion peu rigoureuse des flux d’importation, qui contribue à l’épuisement des devises. 

Pour y remédier, un système de contrôle préalable a été instauré, imposant aux importateurs de soumettre des dossiers détaillés justifiant la qualité, la provenance et la nécessité des produits. Cette démarche vise à garantir que les biens introduits sur le marché tunisien répondent à des critères précis, limitant ainsi les achats superflus et protégeant l’économie locale.

Assainir les circuits de distribution 

Au-delà de la régulation des importations, le président Saïed a mis en exergue les dysfonctionnements dans les circuits de distribution, notamment dans le secteur agricole. La spéculation et la rétention de produits par certains intermédiaires faussent les prix et pénalisent tant les producteurs que les consommateurs. 

La lutte contre ces pratiques, par un renforcement des contrôles économiques et une sensibilisation accrue, est essentielle pour assurer une meilleure disponibilité des produits et éviter les tensions sur le marché intérieur. Cette réorganisation des circuits permettra de limiter les pertes et d’optimiser l’utilisation des ressources importées.

Encourager la production locale 

La rationalisation des importations ne peut s’envisager sans un soutien résolu à la production nationale. En favorisant le développement des industries locales capables de répondre aux besoins du marché intérieur, la Tunisie peut réduire sa dépendance aux biens importés. 

Cette orientation passe par des incitations à l’investissement, une modernisation des filières et une meilleure intégration des chaînes de valeur. La valorisation des capacités industrielles et agricoles nationales contribuera à renforcer la souveraineté économique et à améliorer durablement les équilibres commerciaux.

La mise en œuvre d’une politique rigoureuse de contrôle des importations, combinée à une réforme des circuits de distribution et à un appui à la production locale, dessine une trajectoire cohérente pour redresser la balance commerciale tunisienne. Cette approche pragmatique vise à préserver les ressources du pays tout en stimulant son développement économique.

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Publié par
Mohamed Ben Abderrazek