Le Coalition Éducative Tunisienne a lancé, ce lundi, un appel pressant à la révision de la carte scolaire et à l’établissement d’un calendrier d’interventions urgentes pour la réhabilitation des établissements éducatifs délabrés, en fonction des priorités.
Dans un communiqué publié à l’occasion de la Semaine mondiale d’action pour l’éducation, célébrée du 28 avril au 5 mai, la coalition a estimé que l’accident survenu à Mazzouna, dans le gouvernorat de Sidi Bouzid — qui a coûté la vie à trois élèves suite à l’effondrement d’une partie du mur de leur lycée — « n’est pas un fait isolé, mais un danger latent menaçant la majorité des établissements scolaires en Tunisie ». Elle a averti que de telles tragédies pourraient se reproduire si des mesures concrètes ne sont pas adoptées à court et moyen termes.
La coalition a exhorté à mobiliser les ressources financières nécessaires pour entreprendre des travaux de réhabilitation, « y compris par l’adoption d’un budget exceptionnel en faveur du service public éducatif ». Elle a également insisté sur la nécessité d’activer le Fonds de financement de l’éducation et de la réforme éducative, institué par la loi de finances 2024, rappelant qu’il est le fruit d’une campagne de plaidoyer menée par la Coalition Éducative Tunisienne pour renforcer l’investissement dans l’éducation.
Par ailleurs, l’organisation appelle au lancement de campagnes de sensibilisation destinées à alerter l’opinion publique sur les risques pesant sur la sécurité physique des élèves et sur leur avenir éducatif et personnel. Elle milite pour un changement radical des politiques éducatives actuelles, afin de mettre un terme à la marginalisation systématique de l’enseignement public et de transformer les établissements scolaires en espaces sûrs, garants du droit à la vie et à une éducation de qualité pour tous, tout au long de la vie.
Le Coalition Éducative Tunisienne a rappelé que la Semaine mondiale d’action pour l’éducation, célébrée chaque année à l’initiative des campagnes arabe et mondiale pour l’éducation, met en lumière une problématique majeure du secteur. Cette année, le thème choisi est « Parce que l’éducation est la vie, protégeons l’éducation en situation d’urgence».
Ce thème intervient dans un contexte marqué par l’instabilité croissante que connaissent de nombreux pays, principalement en raison des conflits armés. Ces crises ont eu des conséquences dévastatrices sur les infrastructures éducatives, perturbant totalement le déroulement des processus d’apprentissage et causant la perte de milliers d’élèves et d’enseignants.
(TAP)
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