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Institutions suisses et politiques quittent le réseau X

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En Suisse, le réseau social X, anciennement connu sous le nom de Twitter, voit sa popularité s’effriter à mesure que personnalités et institutions choisissent de quitter la plateforme détenue par Elon Musk.

Départs en série chez les institutions helvétiques

Le portail d’informations Watson a annoncé vendredi la fermeture de ses comptes sur X, en allemand et en français, dénonçant un “manque de modération et de vérification des faits”. Selon Watson, X a considérablement réduit ses efforts pour garantir une information factuelle.

D’autres institutions suisses ont suivi le mouvement. L’Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage (WSL) ainsi que l’Institut pour l’étude de la neige et des avalanches (SLF) ont migré vers Bluesky, une plateforme alternative. De son côté, la Station ornithologique suisse de Sempach (LU) a également cessé son activité sur X.

Politiques suisses : entre départs et arrivées

Dans le monde politique, les réactions restent mitigées. La conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider a préféré rejoindre Threads, l’application créée par Mark Zuckerberg. À l’inverse, Karin Keller-Sutter, présidente de la Confédération, a récemment ouvert un compte sur X, allant à contre-courant des départs observés.

Une tendance internationale

Le désamour pour X ne se limite pas à la Suisse. En Allemagne, plus de 60 universités et instituts de recherche ont annoncé leur retrait, critiquant une plateforme qu’ils jugent incompatible avec les valeurs de diversité, de liberté et de promotion de la science.

Elon Musk, propriétaire de X, est accusé d’alimenter la désinformation et les discours de haine. Par ailleurs, son ingérence dans la politique intérieure européenne suscite de vives critiques. En Allemagne, il a publiquement soutenu l’AfD, parti d’extrême droite, lors des élections anticipées prévues pour février 2025, provoquant une controverse.

Une migration vers des alternatives

Face à ces accusations, plusieurs acteurs se tournent vers des alternatives comme Threads ou Bluesky. Ces plateformes, perçues comme plus éthiques et modérées, séduisent un public lassé des dérives de X.

Cette perte de confiance envers X soulève des questions sur l’avenir du réseau social dans un environnement numérique de plus en plus préoccupé par la modération et la lutte contre la désinformation.

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