(FILES) In this file photo taken on August 28, 2021, Iraqi Prime Minister Mustafa al-Kadhemi speaks during a joint press conference with the French President at the Prime Minister's office in the Iraqi capital Baghdad. - Iraq's Prime Minister Mustafa al-Kadhemi said he was "fine" and called for "calm and restraint" after a drone attack early November 7, 2021 on his residence in Baghdad's Green Zone. (Photo by Eliot BLONDET / POOL / AFP)
On n’est pas passé loin d’un drame national en Irak, un pays qui ne manque pourtant pas de problèmes depuis que les Américains y ont mis les pieds. La résidence du chef du gouvernement, Moustafa Al-Kazimi, a été ciblée par une attaque à l’aide de drones piégés, dans la nuit de samedi à dimanche 7 novembre 2021. Al-Kazimi s’en est tiré certes, mais cette tentative d’assassinat, à peine un mois après les élections, fait la démonstration que l’ordre institutionnel ne réglera pas tous les problèmes et qu’il y aura toujours des parties, armées, qui refusent le verdict des urnes…
D’après l’AFP, citée par le journal libanais L’Orient-le-Jour, l’attentat “a été mené par ‘trois drones, dont deux ont été abattus’ par la garde rapprochée de Moustafa Al-Kazimi (…). Le troisième a pu faire exploser sa charge contre la maison, blessant deux gardes du corps de M. Kazimi”. Tous les regards sont tournés vers les milices pro-Iran, qui n’ont pas toujours digéré la cuisante défaite de leur vitrine politique aux dernières législatives, indique Asharq Al-Awsat, un journal saoudien domicilié à Londres, cité par Courrier international.
Rappelons que la résidence d’Al-Kazimi se trouve dans “la Zone verte”, un espace ultra-sécurisé au centre de la capitale, Bagdad, lequel loge entre autres l’ambassade des États-Unis. C’est la première attaque contre la résidence du Premier ministre irakien. Ce dernier a fait un bref discours à la télévision. “Les attaques lâches à la roquette et au drone ne permettent pas de bâtir un pays et un avenir”, a-t-il déclaré, rapporte Asharq Al-Awsat. Le journal se fait également l’écho de la sortie du ministère saoudien des Affaires étrangères, qui a condamné “un acte terroriste lâche”.
L’influent dirigeant chiite irakien Moqtada Sadr, grand vainqueur du dernier scrutin, parle d’un attentat “contre l’Irak et le peuple irakien”...
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