Le président iranien, Massoud Pezeshkian, a limogé ce samedi 5 avril son vice-président en charge des affaires parlementaires, Shahram Dabiri. On ne lui a pas pardonné son flamboyant voyage privé en Antarctique dans la conjoncture sociale et économique nationale que l’on sait, sans parler du contexte politico-diplomatique, avec les USA et Israël à deux doigts de frapper l’Iran de nouveau…
En pleine hyperinflation avec une crise économique persistante après des décennies de sanctions internationales – américaines surtout -, il a fallu que ce haut dirigeant provoquât un tollé avec un cliché qui a mis le feu sur les réseaux sociaux dernièrement. On y voit Shahram Dabiri et son épouse poser fièrement devant le Plancius, un bateau de croisière qui offre depuis 2009 des escapades haut de gamme vers le continent antarctique.
Dans une lettre publiée par l’agence officielle Irna, le président de la République a taclé sans ménagement l’attitude de son vice-président. «Dans un contexte où la pression économique sur la population reste très forte, les voyages récréatifs et coûteux des responsables, même à leurs propres frais, ne sont ni défendables ni justifiables», assène le président réformateur…
Bon, Shahram Dabiri a été pris en flagrant délit, victime du fléau des temps modernes que sont les réseaux sociaux. Mais combien de dignitaires du régime passent sous les radars ? Imaginez le tableau si tous les écarts et incartades des hauts responsables étaient jetés sur la place publique. Mais comme on dit “pas vu, pas pris”…
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