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Israël : 120 000 manifestants pour exiger l’arrêt de la guerre, un record depuis le 7 octobre

Israël : 120 000 manifestants pour exiger l’arrêt de la guerre, un record depuis le 7 octobre

C’est la manifestation la plus importante depuis le 7 octobre dernier, date à laquelle le Hamas a attaqué Israël. Près de 120 000 personnes ont battu le pavé hier samedi 1er juin pour exiger de leur Premier ministre Benjamin Netanyahou qu’il saisisse la perche tendue par Washington et qu’il mette un terme à la guerre. Ils ont accusé Netanyahou d’avoir provoqué le chaos dans la région et d’avoir aggravé les problèmes de l’Etat hébreu alors qu’il avait promis de sécuriser le pays…

Rappelons que les USA avaient dévoilé la veille un plan pour «finaliser» un accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, et depuis le président américain presse les deux parties de signer ce texte pour stopper les souffrances. Les manifestants ont demandé à Biden de mettre encore plus de pression sur le gouvernement israélien pour faire taire les armes et négocier le retour des otages.

D’après l’agence de presse Reuters les forces de l’ordre ont dû utiliser des canons à eau et des policiers à cheval pour tenter de casser la manifestation. «Un accord sur les otages maintenant», exigeait une manifestante déguisée en statue de la Liberté, au milieu d’une marée de drapeaux israéliens, rapporte HuffPost. Les manifestants soutiennent que leur Premier ministre est plus préoccupé par son «pouvoir» que le destin des otages.

A noter qu’après l’annonce de Biden, salué par les Européens et les pays arabes, Netanyahou avait tout envoyé valser en remettant sur la table les «conditions» d’Israël, d’après lui  : «la destruction des capacités militaires et gouvernementales du Hamas». Ce qui signifie qu’il n’est pas question d’envisager un arrêt durable des combats. Rappelons que le ministre de la Défense avait dit qu’il lui faudrait encore 7 mois pour déraciner complètement le Hamas à Gaza

Le Forum des familles d’otages et de disparus a fait savoir qu’il allait «exiger que le gouvernement israélien approuve immédiatement l’accord de libération des otages et ramène tous les otages à la maison immédiatement (…). Nous demanderons également à tous les ministres du gouvernement et aux membres de la coalition de s’engager publiquement à soutenir l’accord et à ne pas permettre la possibilité de le torpiller et de mettre en danger les otages», a ajouté l’ONG.

Dans la même journée deux ministres israéliens d’extrême droite ont menacé de larguer le gouvernement si Netanyahou validait l’accord proposé par Biden. Dans des messages postés sur X, Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, a dit que sa formation allait «dissoudre le gouvernement» si l’accord est scellé, qualifiant le texte de «victoire pour le terrorisme et un risque pour la sécurité d’Israël»…

Bezalel Smotrich, le ministre des Finances, a lui aussi affirmé qu’il «ne prendra pas part à un gouvernement qui accepterait le plan proposé». Ce à quoi le chef de l’opposition Yaïr Lapid a répliqué qu’il allait appuyer le gouvernement si le Premier ministre signait le plan de paix présenté par Washington, rapporte la BBC.

A noter que de l’autre côté aussi ça coince, en effet le Hamas certes dit qu’il accueille «positivement» la feuille de route des USA mais il a aussi réitéré ses exigences de départ : un cessez-le-feu permanent et un retrait israélien de toute la bande Gaza pour signer l’accord. Des conditions qu’Israël avaient refusées par le passé et qu’il rejette toujours catégoriquement…

 

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