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Israël juge qu’il a écrasé le Hamas, il promet l’enfer au Hezbollah : Au moins 100 morts ce lundi

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Israël ne temporise pas après la série d’explosions meurtrières des bipeurs et talkies-walkies et après les frappes aériennes qui ont décimé les chefs militaires du Hezbollah. Tsahal profite du flottement au coeur du groupe libanais (beaucoup de blessés graves parmi les dirigeants et des communications perturbées) pour alourdir le bilan humain. Ce lundi 23 septembre les bombardements ont causé au moins 100 décès et plus de 400 blessées au sud du Liban, un bilan provisoire mais qui est déjà le plus lourd depuis le 8 octobre 2023, date à laquelle les combattants libanais sont entrés en conflit avec Tel-Aviv en solidarité avec le Hamas.

Israël fait état de 150 frappes contre le Hezbollah ce lundi, avant ça l’armée avait demandé aux populations d’évacuer les lieux sans délai pour échapper aux bombardements «plus étendus» sur les sites du groupe libanais. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, poursuit sa funeste besogne en dépit des appels de ses alliés – les USA et la France surtout – et de l’ONU. Sans oublier les efforts – très maigres – de Washington pour arracher un cessez-le-feu qui serait payant politiquement à la présidentielle de novembre prochain.

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, redoute que le Liban devienne un «autre Gaza», presque un an après le début du face-à-face sanglant entre Israël et le Hamas, suite à l’attaque sans précédent contre l’Etat hébreu. Pour la première fois Tsahal a demandé, tôt ce lundi, aux citoyens libanais de «s’éloigner des cibles» du Hezbollah au sud du Liban. L’avertissement disait que les tirs contre le mouvement islamiste allaient «se poursuivre dans un avenir proche» et qu’elles seraient «plus importantes et plus précises».

Les incursions de ce lundi, les plus massives contre le Hezbollah depuis le début de la guerre, ont ciblé le sud et l’est du Liban, les épais nuages de fumée en témoignent. Le Premier ministre libanais, Najib Mikati, a condamné «un plan de destruction» de son pays…

L’agence officielle libanaise (ANI) fait état de «plus de 80 frappes aériennes en une demi-heure», sur des zones du sud du Liban, en même temps que «des raids intenses dans vallée de la Békaa», à l’est, où un civil et un combattant du Hezbollah ont perdu la vie. Tsahal a annoncé dans la foulée qu’il prépare une autre salve de frappes aériennes «de grande envergure» dans la région.

Netanyahu et son ministre de la Défense ont estimé qu’ils ont détruit les infrastructures militaires majeures dans la bande de Gaza et qu’il faille maintenant déplacer les unités vers le nord d’Israël et la frontière avec le Liban. Le Hezbollah s’est engagé à cesser d’attaquer Israël dès «la fin de l’agression à Gaza», sauf que Netanyahu a l’intention de camper sur le territoire palestinien dans la durée. Ce qu’il veut c’est repousser le groupe libanais de plusieurs kilomètres au Liban pour que les quelques 80 000 Israéliens qui avaient fuit leurs maisons au nord puissent y retourner.

Donc clairement les deux parties ne parlent pas le même langage. On sait quand ça commence mais jamais quand cela se terminera, si ça se termine un jour. Si le rêve de chaque belligérant est de détruire l’autre pour prendre toute la place on n’en a pas fini avec les morts et la destruction.

 

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