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Israël : le Cabinet de Netanyahu accusé d’avoir fuité de faux documents pour justifier l’horreur suprême, la Justice frappe

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Le divorce entre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et ses concitoyens s’est produit bien avant l’attaque du 7 octobre 2023. Avant ça il y avait les affaires scabreuses de “Bibi” – le surnom de Netanyahu -, surtout des scandales de corruption qui lui valent des procès, auxquels s’ajoutent les dossiers judicaires sur les ratés qui ont engendré la pire attaque de l’histoire de l’Etat hébreu. Donc le Premier ministre est dans de sales draps et n’a aucun intérêt à abréger les guerres, bien au contraire il les attise de manière très opportune, et tant pis pour les carnages chez les civils palestiniens et libanais… et également pour les otages israéliens.

C’est le terrible déballage fait par un document qui a fuité et qui renvoie directement au Cabinet de Netanyahu. D’après un tribunal israélien ces fuites pourraient être faites à dessein afin de paralyser les outils à la disposition des agences de sécurité pour «atteindre l’objectif de libérer les personnes enlevées» et «compromettre gravement la sécurité nationale». Le Forum des familles, la plus grande association des proches d’otages détenus dans la bande de Gaza, a exigé ce lundi 4 novembre une action publique pour démêler cette affaire.

«Les familles [d’otages] exigent une enquête sur toutes les personnes impliquées dans des soupçons de sabotage et d’atteinte à la sécurité de l’État. Une telle action en général et particulièrement pendant la guerre met en danger les otages, compromet leurs chances de retour et les abandonne avec le risque d’être tués par les terroristes du Hamas», a mentionné le Forum des familles dans un communiqué…

A noter que ce Forum regroupe la plupart des familles des 97 otages encore supposément retenus à Gaza.

On parle de documents Top secrets lâchés sciemment pour qu’ils atterrissent dans les rédactions des médias à l’étranger tels que “Bild” en Allemagne et “Jewish Chronicle” au Royaume-Uni. L’un des documents évoque un plan prêté au défunt chef du Hamas, Yahya Sinouar ; il aurait fomenté sa fuite de Gaza avec les otages, vers l’Égypte, en passant par le «couloir de Philadelphie», zone tampon le long de la frontière, rapporte RFI.

L’autre document disait reprendre des notes secrètes prétendument libellées par la direction du Hamas, son contenu est tout aussi explosif – pour Netanyahu surtout : Sinouar aurait oeuvré pour faire capoter les négociations sur la libération des otages, alors que logiquement le Hamas n’y a aucun intérêt vu qu’il est cerné par l’armée israélienne. D’ailleurs l’état actuel de Gaza fracasse les théories fumeuses dans ces documents fuités.

Cette manipulation aurait donc été orchestrée dans le seul but de renforcer l’argumentaire du Premier ministre israélien pour justifier les frappes massives au nom du sauvetage des otages. D’ailleurs Netanyahu s’est appuyé sur ces informations, dans ses conférences de presse, pour faire la démonstration qu’un accord autour de la libération des otages était impossible matériellement…

Il se dit que c’est un proche conseiller du Premier ministre qui est derrière cette manoeuvre digne d’un grand polar. Par contre Netanyahu lui jure ses grands dieux qu’il ne sait rien des dessous de cette affaire. Nous ce qu’on sait c’est que 4 personnes dont des membres de l’appareil sécuritaire israélien et Eliezer Feldstein, ancien collaborateur du Premier ministre, sont présentement derrière les barreaux, a indiqué le Tribunal de Rishon LeZion. Les suspects sont actuellement interrogés par le “Shin Bet”, le contre-espionnage israélien.

Du carburant pour l’opposition israélienne, qui accuse nommément Netanyahu de faire passer son agenda politico-judiciaire avant les intérêts suprêmes de la nation. Les opposants exigent la démission immédiate du Premier ministre. En attendant les enquêtes continuent et s’il est établi qu’il est mouillé dans cette sombre et gravissime affaire ça alourdira encore plus son passif, lequel se matérialise déjà en années de prison pour ses turpitudes.

 

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