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Japon-9 août 1945 : Israël n’a pas été invité à Nagasaki, les USA, la France, la Grande-Bretagne et l’Italie boycottent

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Le Japon s’arrête demain vendredi pour commémorer le 9 août 1945, date à laquelle les USA ont fait capituler le pays du soleil levant de la plus horrible des manières durant la Seconde guerre mondiale : En larguant les toutes premières bombes atomiques de l’histoire de l’humanité. Le premier cataclysme nucléaire s’est produit le 6 août 1945 à Hiroshima, Nagasaki suivra 3 jours après. 74 000 personnes y ont laissé la vie. Mais à la veille des commémorations c’est un parfum de scandale qui monte au Japon : Israël n’a pas été convié à la cérémonie d’ouverture. Les soutiens occidentaux de l’Etat hébreu ne sont pas contents…

Le maire de Nagasaki s’est défendu en arguant qu’il ne voulait pas troubler la commémoration avec de probables manifestations contre Israël pour les horreurs massives qu’il commet quotidiennement à Gaza depuis 10 mois. Les amis de l’Etat hébreu, invités comme chaque année, ne l’entendent pas de cette oreille. Ceux qui protestent le plus sont les États-Unis (ce n’est pas une surprise), la Grande-Bretagne (ils suivent les USA, comme d’habitude), la France (partisane du louvoiement et du double langage) ou encore l’Italie…

Les diplomates de ces nations feront bien le déplacement mais leurs ambassadeurs refusent de prendre part à la cérémonie de commémoration, rapporte RFI ce jeudi. Tout ça parce que l’ambassadeur israélien Gilad Cohen n’a pas été invité au même titre que ses collègues et “amis” occidentaux. L’ambassade britannique au Japon est d’avis que c’est «une équivalence malheureuse et trompeuse avec la Russie et la Biélorussie, les seuls autres pays à ne pas être invités» depuis l’invasion de l’Ukraine en 2022.

Mais Shiro Suzuki, l’édile de Nagasaki, n’en démord pas : l’ordre public et la quiétude des âmes des victimes avant tout. «Nous voulions que la cérémonie se déroule sans heurts, de manière pacifique et solennelle. Ce fut une décision difficile à prendre», confie le patron de la ville, qui juge «regrettable» le boycott des ambassadeurs occidentaux. A noter que dans cette décision Nagasaki est souverain, l’État japonais n’a pas eu son mot à dire, d’ailleurs il s’est gardé de commenter.

Signalons que l’ambassadeur israélien était bien parmi les invités du mardi 6 août, à la cérémonie de commémoration à Hiroshima, mais ça s’arrêtera là. Il a protesté en assénant que la décision de Nagasaki de ne pas l’inviter émet «un mauvais message au monde». Les autorités locales ne bougeront pas d’un iota. Quant aux ambassadeurs occidentaux qui ont boycotté en signe de solidarité avec Gilad Cohen, ils se contenteront d’une cérémonie de prières et de recueillement dans un grand temple bouddhiste de la capitale, Tokyo.

 

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