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Japon : une vraie Révolution culturelle, le nombre des étrangers atteint un niveau record

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Les problèmes démographiques du Japon sont chroniques, avec un taux de natalité qui ne cesse de plonger au fil des ans. Mais le pays du soleil levant refuse d’enrayer le déclin démographique en ouvrant grand les portes à l’immigration, comme le fait l’Europe mais sans l’assumer officiellement, extrême droite oblige. Un événement au Japon, discret mais tout de même : D’après les données officielles publiées hier mercredi 24 juillet le pays a enregistré une hausse record des ressortissants étrangers…

Au 1er janvier 2024 le pays recensait 3,32 millions de résidents étrangers, d’après les chiffres dévoilés ce 25 juillet. C’est une progression de 11% sur un an et un record absolu depuis que le ministère des Affaires intérieures a commencé à étudier cette tendance en 2013. Les résidents étrangers pèsent désormais quelque 2,7% dans la population japonaise, laquelle compte au total 124,9 millions d’habitants.

La presse japonaise attribue cette montée de la population étrangère à la fin des restrictions drastiques aux frontières instaurées durant la pandémie du Covid-19. Donc les étudiants et travailleurs étrangers reviennent dans le pays. En 2018 le gouvernement a desserré la vis sur la politique d’immigration pour faciliter l’installation des travailleurs étrangers. Le pays n’avait pas d’autre choix face à la pénurie de main d’œuvre. En 2019 les autorités ont desserré encore plus avec deux nouveaux visas pour accueillir les migrants.

Les Japonais, on le sait, ont un vrai blocage culturel à ce niveau : le mélange les terrorise. Tout au plus ils consentent de petites ouvertures sur les migrants du voisinage. Evidemment ça ne suffira pas à assurer le renouvellement des générations. Avec un taux de natalité historiquement bas le Japon a la deuxième population la plus âgée du monde, derrière Monaco. Le Premier ministre Fumio Kishida a élaboré des plans pour doper les naissances et a clairement dit que le pays est «à la limite de l’incapacité de pouvoir continuer à fonctionner en tant que société».

C’est suffisamment problématique pour provoquer un sursaut national mais il est très timide, surtout quand il s’agit d’envisager le métissage de la population pour la sauver d’une disparition certaine à long terme. Le nombre de citoyens japonais vivant au Japon était de 121,6 millions au 1er janvier dernier d’après les données, soit un repli de 861 237 personnes en 2023, la 15e baisse annuelle d’affilée et la plus importante jamais enregistrée. L’heure est plus que grave.

 

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