Economie

Kaïs Saïed alerte sur les pratiques bancaires et appelle à une réforme de la BCT

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Le président de la République Kaïs Saïed a reçu ce vendredi 21 mars 2025 au Palais de Carthage le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie, Zouhair Nouri, pour une réunion axée sur la régulation du secteur bancaire et les grands équilibres économiques du pays.

Au cours de cet entretien, le chef de l’État a fermement insisté sur la nécessité d’imposer le respect strict de la loi à toutes les institutions bancaires, dénonçant des pratiques qu’il juge inacceptables dans la conjoncture actuelle.

Kaïs Saïed a notamment critiqué le fait que, malgré les baisses annoncées des taux d’intérêt, certaines banques continuent d’augmenter les montants des créances, une situation qu’il a qualifiée de contradictoire, injustifiée et inacceptable, soulignant que le droit doit s’appliquer à tous sans exception.

Le président a également évoqué la nécessité de réviser la loi encadrant la Banque centrale, afin qu’elle puisse jouer un rôle plus actif dans le soutien à l’économie nationale et la résolution des défis financiers actuels. Cette réforme viserait à adapter la mission de l’institution aux urgences sociales et économiques, dans un contexte de pressions budgétaires croissantes.

Par ailleurs, l’échange a permis de faire le point sur certains indicateurs économiques clés, dont le taux d’inflation qui s’est établi à 5,7 %, un chiffre que Kaïs Saïed a considéré comme modéré, soulignant qu’il aurait pu être bien plus élevé sans les choix économiques souverains opérés par la Tunisie.

Le président a enfin adressé une critique directe à la Commission tunisienne des analyses financières (CTAF), estimant que les résultats obtenus jusqu’ici sont loin des attentes, notamment en matière de lutte contre les financements suspects et illégaux. Il a exigé une implication plus ferme de cette instance, censée détecter et neutraliser les flux financiers douteux.

Cette rencontre marque une étape supplémentaire dans la volonté du chef de l’État de renforcer le contrôle sur le secteur bancaire et de restaurer une gouvernance financière alignée avec l’intérêt national.

 

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