Le président de la République, Kaïs Saïed, a vivement dénoncé, lundi 28 avril 2025, les déclarations et positions émanant de certaines parties étrangères, les qualifiant d’ingérence flagrante dans les affaires internes de la Tunisie. Cette réaction a été exprimée lors de sa rencontre au palais de Carthage avec Mohamed Ali Nafti, ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger.
Kaïs Saïed a affirmé que ces interventions étaient rejetées en bloc, tant sur la forme que sur le fond, soulignant que la Tunisie “n’est ni une ferme ni un verger” que l’on pourrait administrer à distance. Le président a fermement rappelé que la souveraineté nationale demeure non négociable, en réponse aux critiques exprimées à l’encontre de l’absence de certains observateurs internationaux lors d’événements politiques récents.
Ironisant sur les inquiétudes exprimées par ces instances, le chef de l’État a déclaré que la Tunisie pourrait, en retour, envoyer ses propres observateurs dans les pays concernés afin d’évaluer leurs systèmes juridiques et leurs procédures démocratiques, et même leur recommander des modifications législatives.
Kaïs Saïed a également pointé du doigt une certaine forme d’hypocrisie de la part de ces parties étrangères, qui “s’alarment uniquement lorsqu’il s’agit d’autres pays” mais “ferment les yeux sur leur propre situation, passée et présente”.
Cette déclaration s’inscrit dans une ligne de communication réaffirmée ces derniers mois par la présidence tunisienne, axée sur la défense de l’indépendance politique et le refus de toute pression extérieure.
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