Selon le récent rapport de suivi de la situation économique, publié par la Banque mondiale (BM), l’économie de l’Algérie a retrouvé en 2022 son niveau pré-pandémie, avec une reprise qui se poursuit au premier semestre 2023. La croissance de l’Algérie devrait également reprendre sa trajectoire pré-COVID d’ici 2024, tirée notamment par les secteurs des hydrocarbures et de l’agriculture.
La BM indique aujourd’hui jeudi 26 octobre 2023 que la hausse des investissements, notamment dans les grands projets industriels, a stimulé l’activité économique au premier trimestre 2023 et devrait continuer à soutenir la croissance entre 2023 et 2025. Des efforts soutenus visant à améliorer l’environnement des affaires dans le pays et à attirer les investissements du secteur privé seront essentiels pour maintenir cette tendance.
L’inflation est restée à un niveau élevé, atteignant 9,7% au premier semestre 2023, mais les services ainsi que les biens produits localement, tels que les produits alimentaires frais et les services, contribuent aujourd’hui davantage à la hausse des prix que les biens importés assure l’institution de Bretton Woods tout en précisant que l’inflation devrait progressivement reculer en 2024 et 2025, sous réserve de la mise en œuvre de politiques monétaires et budgétaires prudentes et que les précipitations se rétablissent, favorisant une production agricole robuste.
One note cependant qu’à la suite de la baisse des prix du pétrole et du gaz depuis mi-2022, les recettes d’exportation de l’Algérie ont nettement diminué au cours du premier semestre 2023, mais la balance commerciale est restée positive et l’accumulation des réserves de change s’est poursuivie. La diminution des recettes de ventes d’hydrocarbures et l’augmentation des dépenses publiques, notamment les salaires dans le secteur public, devraient être amorties par les importants dividendes annoncés par Sonatrach. Le déficit budgétaire devrait néanmoins se creuser, même s’il sera en partie financé par les économies réalisées grâce aux recettes pétrolières accumulées depuis 2021.
Les perspectives économiques pour 2024 et 2025 demeurent tributaires de la volatilité des prix mondiaux du pétrole, et de conditions météorologiques incertaines, soulignant ainsi l’importance d’améliorer la diversification économique pour renforcer la résilience de l’économie algérienne. Entre 2018 et 2022, les secteurs hors hydrocarbures comptaient pour 78 % du PIB, mais les hydrocarbures représentaient plus de 92 % des exportations et 43 % des recettes budgétaires.
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