La biodiversité tunisienne est un patrimoine unique qui mérite une attention renforcée et des actions concrètes.
Préserver ce capital naturel n’est pas seulement une responsabilité écologique, mais aussi un choix stratégique pour assurer un développement durable, résilient et inclusif pour les générations futures.
Les enjeux de la biodiversité
Les services écosystémiques produits (pollinisation, fertilité des sols, ressources halieutiques…) sont estimés à plus de 125 000 milliards de dollars par an au niveau mondial.
Avec 205 espèces endémiques et une diversification génétique importante, la Tunisie est un acteur clé pour la conservation biologique régionale. Au fait, le tourisme écologique, l’agriculture durable, la pêche artisanale et les savoirs traditionnels dépendent directement de la bonne santé des écosystèmes.
Malgré ses engagements internationaux (Convention sur la Diversité Biologique, Ramsar, Bonn, Berne, etc.), la Tunisie fait face à de nombreux défis et ce, notamment en ce qui concerne la surexploitation des ressources naturelles, la pollution des sols, de l’air et des eaux, les espèces exotiques envahissantes perturbant les écosystèmes locaux outre le changement climatique et les contraintes institutionnelles à travers le chevauchement de compétences, l’insuffisance de coordination entre les acteurs et la faiblesse des financements et du cadre juridique.
Perspectives stratégiques
Pour relever ces défis, plusieurs axes stratégiques doivent être consolidés notamment au niveau du renforcement de l’intégration de la biodiversité dans toutes les politiques sectorielles conformément à l’article 6(b) de la CBD et au nouveau Cadre mondial pour la biodiversité.
Il est important également d’œuvrer pour mettre en place une gouvernance dédiée en créant une structure autonome pour planifier, coordonner et superviser la stratégie nationale biodiversité. Cependant, La promotion des approches participatives en impliquer les collectivités locales, les ONG, et le secteur privé dans la planification et la mise en œuvre des actions revêt un aspect crucial.
Plusieurs études plaident également pour le renforcement du financement en mobilisant des fonds internationaux dédiés tels que les financements climatiques) et des investissements nationaux et ce, parallèlement à l’actualisation du cadre juridique pour harmoniser les lois sectorielles à la protection de la biodiversité.
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