Economie

La Bourse d’Israël en chute libre : un effondrement historique qui touche tous les secteurs

Partager

La Bourse israélienne a enregistré une baisse spectaculaire ce mardi, marquant l’un des plus grands revers économiques de ces dernières années. L’indice Tel Aviv 35 a chuté de 1,7%, entraînant une vague de ventes massives qui a frappé tous les secteurs économiques. Selon le quotidien économique israélien Calcalist, ce recul s’inscrit dans un contexte de tensions commerciales croissantes et d’incertitude économique mondiale.

Un contexte économique défavorable

Ce déclin boursier survient à un moment où l’économie israélienne subit de fortes pressions externes. L’administration américaine, dirigée par Donald Trump, a récemment annoncé une hausse des tarifs douaniers sur les importations en provenance du Mexique, du Canada et de la Chine, ce qui a entraîné des turbulences sur les marchés mondiaux.

Israël, qui dépend fortement des échanges commerciaux et des investissements étrangers, subit à son tour les effets de ces décisions protectionnistes.

Une baisse généralisée dans tous les secteurs

Le ralentissement de l’économie mondiale et l’incertitude politique ont conduit à une baisse massive des valeurs boursières israéliennes. Plusieurs secteurs clés ont été touchés :

  • Énergie et hydrocarbures : L’indice du pétrole et du gaz a chuté de 3%, avec des pertes significatives pour Delek Group (-2,8%), NewMed Energy (-1,8%), Navitas Petroleum (-4,2%) et Tamar Petroleum (-2,6%).
  • Technologie : Les valeurs technologiques ont été durement frappées, avec une baisse de 7% pour Nova et de 5% pour Camtek, alimentant les craintes d’un ralentissement du secteur de l’innovation israélien.
  • Industrie chimique : La société ICL (Israel Chemicals Ltd.), un leader des produits chimiques et miniers, a vu son action plonger de 5%, tandis que Israel Corporation a reculé de 4,2%.
  • Secteur bancaire : Si Bank Leumi a légèrement progressé de 0,6% après avoir annoncé des résultats financiers solides, Bank Hapoalim a subi des pertes, impacté par la volatilité du marché et l’affaiblissement du climat économique global.

Les taxes américaines pèsent sur l’économie israélienne

L’entrée en vigueur des nouvelles taxes douanières américaines a intensifié les tensions sur les marchés mondiaux. En imposant une taxe de 25% sur les importations en provenance du Mexique et du Canada, Washington a provoqué une hausse des coûts d’importation et des répercussions sur la chaîne d’approvisionnement internationale.

En conséquence, le dollar américain s’est renforcé face au shekel, atteignant 3,61 shekels. Cette dépréciation de la monnaie israélienne rend les importations plus coûteuses et réduit le pouvoir d’achat des consommateurs, aggravant ainsi l’instabilité économique.

Le volume des échanges sur le marché israélien a atteint 1,5 milliard de shekels (environ 414 millions de dollars). Bank Hapoalim a dominé les transactions avec 152 millions de shekels échangés, suivi par Bank Leumi avec 122 millions de shekels et Elbit Systems avec 59 millions de shekels.

Vers une crise prolongée ?

Les perspectives économiques d’Israël restent incertaines. Les analystes financiers mettent en garde contre une poursuite du ralentissement économique, alors que les tensions commerciales mondiales, la hausse des coûts d’importation et l’augmentation des taux d’intérêt pourraient accentuer la pression sur les entreprises et les ménages.

L’économie israélienne pourrait faire face à une baisse des investissements étrangers, à une contraction de la consommation intérieure et à une détérioration de la confiance des investisseurs. Si la situation ne s’améliore pas, Israël pourrait entrer dans une période de stagnation économique, accentuant les défis pour son marché du travail et sa compétitivité globale.

Laissez un commentaire