La Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) a publié hier, mercredi 4 octobre courant, son « Rapport sur le commerce et le développement 2023 ».
Il met en lumière une préoccupation croissante : la croissance économique mondiale devrait ralentir à 2,4% en 2023, en comparaison avec les 3% enregistrés en 2022. Pire encore, il y a peu de signes de rebond pour l’année suivante, laissant l’économie mondiale dans une position précaire.
Une économie mondiale au point mort
Le rapport de la CNUCED dresse un tableau sombre d’une économie mondiale au point mort, avec une croissance en baisse dans la plupart des régions par rapport à l’année précédente, seuls quelques pays faisant exception à cette tendance.
Selon le rapport, l’économie mondiale est actuellement à la croisée des chemins, avec des trajectoires de croissance divergentes, des inégalités croissantes, une concentration accrue des marchés et un fardeau de la dette en constante augmentation qui planent sur son avenir.
“À l’échelle mondiale, la reprise post-pandémique est divergente”, avertit le rapport. Si certains pays, tels que le Brésil, la Chine, l’Inde, le Japon, le Mexique, la Russie et les États-Unis, ont fait preuve de résilience en 2023, d’autres sont confrontés à des défis plus redoutables.
Dans un contexte de croissance plus lente et d’absence de coordination politique, cette divergence suscite des inquiétudes quant à l’avenir de l’économie mondiale, selon le rapport.
Réformes institutionnelles nécessaires
Pour faire face à ces défis, le rapport de la CNUCED appelle à des réformes institutionnelles de l’architecture financière mondiale, à des politiques plus pragmatiques pour lutter contre l’inflation, les inégalités et la dette souveraine, ainsi qu’à une surveillance plus stricte des marchés clés.
Le rapport plaide également en faveur de marchés plus transparents et réglementés, visant à créer un système commercial mondial plus équitable.
Rebeca Grynspan, secrétaire générale de la CNUCED, insiste sur la nécessité de protéger l’économie mondiale contre les crises systémiques futures en évitant les erreurs politiques du passé et en adoptant un programme de réformes positif. Elle souligne que “nous avons besoin d’une combinaison équilibrée de mesures budgétaires, monétaires et du côté de l’offre pour parvenir à la durabilité financière, stimuler l’investissement productif et créer de meilleurs emplois. La réglementation doit s’attaquer aux asymétries croissantes du système commercial et financier international”.
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