Deux jours après l’éviction de Bachar al-Assad, l’ombre de son régime continue de planer sur la Syrie. Selon un rapport publié par le journal israélien Yediot Aharonot, l’ex-président syrien et sa famille se sont installés à Moscou grâce à l’asile politique accordé par le président russe Vladimir Poutine.
Un nouveau départ en Russie pour les Assad
D’après les estimations relayées par le quotidien britannique Daily Mail, Bachar al-Assad et son épouse Asma possèdent une fortune estimée à 2 milliards de dollars. Cette richesse serait répartie sur des comptes bancaires offshore, des entreprises fictives et des projets immobiliers à travers le monde.
À Moscou, la famille aurait accès à une vingtaine d’appartements d’une valeur totale d’environ 40 millions de dollars, dont certains appartiennent à Mohamed Makhlouf, l’oncle d’Assad, qui aurait acquis ces biens au fil des dix dernières années. Parmi ces résidences, beaucoup sont situées dans des complexes sécurisés, habités par des élites russes et membres du gouvernement.
Une transition difficile pour la famille Assad
Le déménagement de la famille Assad intervient dans un contexte personnel et politique difficile. Asma al-Assad, qui avait annoncé être en rémission d’un cancer du sein il y a cinq ans, lutte désormais contre une leucémie, selon des informations révélées en mai dernier.
Par ailleurs, cet exil survient après un départ précipité et humiliant de Syrie, où des célébrations massives ont marqué la chute du régime. À Damas, la population s’est rassemblée dans des lieux emblématiques tels que la place des Omeyyades, exprimant une joie longtemps refoulée après 55 ans de règne autoritaire.
Un avenir incertain pour la Syrie
Bien que la joie soit palpable à Damas, la vie n’a pas encore repris son cours normal. Les écoles et institutions publiques sont fermées, et les insurgés contrôlent plusieurs zones stratégiques, dont les abords de la banque centrale.
L’avenir politique de la Syrie reste flou. Yediot Aharonot indique que la coalition rebelle la plus puissante, la Hayat Tahrir al-Cham (anciennement Front al-Nosra), pourrait dominer la scène locale. Cependant, son chef, Ahmad al-Sharaa, peine à convaincre les puissances occidentales de ses intentions modérées.
Un espoir mêlé de scepticisme
Alors que l’ordre demeure fragile en Syrie, l’exil des Assad en Russie marque une nouvelle page de l’histoire du pays. Si l’avenir politique reste indécis, les Syriens, eux, savourent un répit après des décennies de répression.
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