Diaspora

La Finlande ouvre ses portes aux étrangers : Mais attention, ce “paradis” se mérite…

La Finlande ouvre ses portes aux étrangers : Mais attention, ce “paradis” se mérite…

La Finlande, un des pays les plus convoités (pour son modèle social, son économie florissante, sa qualité de vie, etc.) mais aussi les plus fermés au monde, se lance officiellement dans la course pour capter les talents étrangers. Les Finlandais, comme les autres nations développées, sont frappés par le vieillissement de la population, la baisse drastique de la natalité et une pénurie croissante de main d’oeuvre. Alors aux grands maux les grands moyens, et des moyens Helsinki en a beaucoup…

Une vraie Révolution culturelle, sociale et sociétale, dictée par les impératifs macro-économiques et assumée par les autorités. La Finlande, membre de l’espace Schengen, planche sur des procédures express pour offrir aux étudiants étrangers une voie rapide vers la résidence permanente. Il est question d’assouplir les conditions d’obtention du permis de séjour pour séduire davantage de talents et répondre ainsi aux demandes du marché du travail.

Le ministère de l’Intérieur finlandais a mis sur la table une réforme pour simplifier la délivrance des titres de séjour dédiés aux étudiants internationaux. D’après le site spécialisé Schengen News ce programme, qui doit être validé par une consultation en mars 2025, permettra aux étudiants étrangers de décrocher plus facilement la résidence permanente en Finlande. Mais attention, il y a des conditions et elles brisent net le rêve finlandais de beaucoup de candidats :

*Avoir suivi au moins 15 crédits de cours de finnois ou de suédois durant le cursus.

*Se hisser à un revenu annuel d’au moins 40 000 € après l’obtention du diplôme.

*Décrocher un diplôme de master ou un doctorat et afficher 2 ans d’expérience professionnelle.

*Prouver une bonne maîtrise du finnois ou du suédois et avoir 3 ans d’expérience professionnelle.

Le moins qu’on puisse dire est qu’Helsinki cultive l’excellence, il ne veut que les meilleurs. Quand la Finlande dit “talents étrangers” ce n’est pas une coquetterie langagière, c’est une politique étatique. Rien à voir avec les facilités offertes par l’Espagne, la Grèce et même l’Allemagne, ici on est dans le très haut niveau. Un peu trop peut-être. Pourtant Henrik Vuornos, député du Parti de la coalition nationale, n’y voit que du très positif : “le gouvernement veut que vous fassiez partie de la société finlandaise et que vous construisiez votre vie ici“.

La Finlande reste une destination de choix pour les études supérieures. En 2024 le pays a réceptionné 63 000 demandes d’inscription, soit une hausse de 3% en comparaison avec 2023. Parmi ces dossiers, 53 800 provenaient d’étudiants étrangers dont 80% de pays hors Union européenne. Les étudiants étrangers viennent essentiellement du Bangladesh, du Pakistan, du Nigeria, du Népal, du Sri Lanka, du Ghana, de l’Inde, du Vietnam, de l’Iran et du Cameroun…

Les filières les plus prisées sont les sciences économiques, le droit et les technologies de l’information et de la communication (TIC).

Mais voilà, il y a une mauvaise nouvelle – il en faut toujours une : Parallèlement à cette ouverture la Finlande ferme de l’autre côté en serrant sur les règles du regroupement familial pour les résidents étrangers. Le gouvernement veut atteindre un point d’équilibre migratoire : Rogner l’immigration familiale tout en lâchant du lest sur les étudiants et travailleurs qualifiés.

 

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