La Tunisie a enregistré une progression notable de ses investissements directs étrangers (IDE) en 2024, atteignant 3 milliards de dinars tunisiens (910 millions d’euros), soit une hausse de 16,7% par rapport à 2023. Les industries manufacturières ont capté la majorité de ces flux avec 61% des investissements, tandis que les secteurs énergétique et agricole ont attiré respectivement les parts restantes.
Hors énergie, les IDE se sont élevés à 2,2 milliards de dinars (670 millions d’euros), en augmentation de 16% sur un an, mais toujours inférieurs au niveau de 2019 (2,5 milliards de dinars).
Ces investissements se répartissent sur 856 projets, principalement d’extension (88%), et pourraient générer près de 15 680 emplois.
Avec un montant investi de 644 millions de dinars (195 millions d’euros), en hausse de 5,5% par rapport à 2023, la France maintient sa position de premier pourvoyeur d’IDE en Tunisie, représentant 30% du total des investissements étrangers hors énergie.
L’Italie suit en deuxième position avec une progression impressionnante de 43% en 2024, tandis que les investissements en provenance du Qatar, deuxième investisseur depuis 2022, ont enregistré un net recul à 126 millions de dinars (-57%).
Dans son rapport “Transition 2024-2025”, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) maintient ses prévisions de croissance pour la Tunisie à 1,2% en 2024 et 1,8% en 2025. Cette reprise devrait être portée par les efforts de consolidation budgétaire et un environnement extérieur favorable, notamment grâce au rebond des exportations et au dynamisme du secteur touristique.
Pour garantir la stabilité macroéconomique et renforcer la trajectoire économique du pays, la BERD préconise trois priorités :
La Direction Générale Française du Trésor a annoncé le 27 février 2025 l’adoption d’un dispositif ad hoc dérogatoire dans le cadre du dispositif public de réassurance court-terme CAP France Export.
Cette dérogation permettra de couvrir les opérations d’exportations de céréales par des exportateurs français avec un plafond roulant de 30 millions d’euros, sans plafond par opération.
Ce mécanisme garantira toutes les transactions effectuées entre les exportateurs français et l’Office Tunisien des Céréales, qui détient le monopole des importations de céréales.
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