La Libye a exprimé son opposition à l’idée de loger des migrants sur son territoire, une position affirmée par Fathi Al-Tabawi, ministre d’État chargé des Affaires de migration clandestine, lors d’une interview accordée à Sputnik.
Cette déclaration survient alors que le pays est sous pression pour gérer les flux migratoires transitant par son territoire ou revenant d’Europe.
Selon Al-Tabawi, la question de l’hébergement des migrants est une affaire de sécurité nationale. “Peu importe de quel genre de migrants il s’agit : de ceux qui sont arrivés directement en Libye, de ceux qui l’utilisent comme un centre de transit ou de ceux qui sont rentrés d’Europe”, a-t-il expliqué, soulignant la complexité de la situation migratoire en Libye.
Le ministre a également mentionné que la Libye discute avec l’Europe pour trouver des solutions appropriées. Il a défendu la qualité des centres d’hébergement libyens, les qualifiant de meilleurs que ceux établis en Europe. Ces centres sont équipés d’hôpitaux, de stades et de jardins d’enfants, et les droits de l’Homme y sont pleinement respectés, selon ses dires. Toutefois, il reconnaît que ces installations, malgré leur qualité, restent des “prisons” où la liberté totale est absente.
Al-Tabawi a plaidé pour une modification de la législation afin de renvoyer les migrants clandestins dans leurs pays d’origine, permettant ainsi à la Libye de se concentrer sur ceux qui sont légalement présents dans le pays. Cette position a été partagée lors de la Conférence afro-européenne sur les migrations qui s’est tenue à Benghazi du 25 au 27 mai.
Cette prise de position de la Libye intervient dans un contexte de discussions internationales sur la gestion des flux migratoires en Méditerranée, alors que de nombreux migrants continuent de risquer leur vie pour atteindre l’Europe, souvent en transitant par la Libye.
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